Le sous-préfet de Yaoundé VI, Joseph Alain Etoundi (photo), a annoncé la levée de la mesure de « suspension temporaire » des débits de boissons, auberges et motels situés aux quartiers Melen, Mini-ferme et environs, dans une décision prise ce lundi 3 juillet. Il ne précise toutefois pas les raisons à l’origine de cette nouvelle décision. Celle-ci vient abroger la précédente, prise quatre jours plus tôt.
Le 29 juin dernier en effet, l’autorité administrative avait décidé de la mise sous scellés, pour une période de 30 jours « éventuellement renouvelables », de « tous les bars, snacks-bars, auberges, motels et salles de jeux » exerçant dans les quartiers susmentionnés. Cette décision intervenait à la suite d’une « série d’actes malveillants », le dernier en date étant l’assassinait d’un militaire en service à la Garde présidentielle (GP) il y a quelques jours, expliquait-il dans les colonnes du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.
« L’acte posé dernièrement n’était que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est pourquoi nous avons cru bon de prendre cette mesure pour protéger la jeunesse du coin et celle du Cameroun. (…) Notre objectif est de mettre un terme au désordre, à la dépravation des mœurs, combattre efficacement le grand banditisme et les agressions », déclarait-il, alors que ces quartiers sont réputés pour leur insécurité et connus comme de hauts lieux de la prostitution. La décision de fermer ces établissements n’est cependant pas nouvelle.
De l’aveu même du préfet, c’est la troisième fois qu’il prend une mesure similaire depuis qu’il est en poste à Yaoundé VI. « À chaque fois, les différents syndicats qui exercent sur le terrain venaient faire amende honorable et ils signaient des engagements pour ne plus permettre certains actes que nous déplorons. Et surtout, de bien collaborer avec les forces de maintien de l’ordre aux fins de dénoncer tous les malfrats qui écument leurs milieux », dit-il. Cette dernière décision n’aura pas non plus fait long feu…
P.N.N