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Éducation : début timide de la nouvelle grève des enseignants d’OTS

Éducation : début timide de la nouvelle grève des enseignants d’OTS

Paru le mardi, 04 octobre 2022 15:30

Depuis le début de cette semaine, des enseignants obéissent à mot d’ordre de grève lancé par On a trop supporté (OTS), un collectif d’enseignants des établissements publics du secondaire. Olen Jeudong, un des porte-paroles d’OTS, joint au téléphone par SBBC, ajoute que le Collectif des enseignants du Cameroun (CECA) s’est joint à ce débrayage. Qui pour l’instant reste timide.

Comme en mars, lors de la grève qui a handicapé plusieurs établissements publics du pays pendant près d’un mois, OTS espère que cette nouvelle grève va s’étendre grâce au principe de ruissellement. On se rappelle que chaque jour, de nouveaux établissements entraient dans la grève en publiant une vidéo dans les fora OTS sur la plateforme sociale WhatsApp. Pour Olen Jeudong, ce mécanisme est déjà lancé. « Le lycée bilingue de Bafoussam rural a publié une vidéo », fait-il savoir.

Certains enseignants ne partagent pas le même enthousiasme. Ils sont convaincus qu’OTS n’a plus de crédibilité pour provoquer une grève à l’échelle nationale comme le collectif l’a fait en début d’année… Un enseignant de Yaoundé, proche du collectif OTS, fait remarquer que cette nouvelle grève passe inaperçue même dans les fora WhatsApp d’OTS. Quoi qu’il en soit, OTS et CECA ont bien l’intention de faire entendre leur voix. « Les revendications n’ont pas changé », indique Olen Jeudong.

En mars, OTS réclamait le payement de plus de 180 milliards FCFA, qui représentent le cumul des rappels, des intégrations, des 1/3 du salaire, des avancements et autres actes de carrière.

Le gouvernement a lancé un plan d’apurement de cette dette. Mais de toute évidence, le rythme n’est pas du goût des leaders d’OTS. Ils dénoncent une prise en compte partielle de leurs revendications. Ils ajoutent même que certaines n’ont jamais été prises en compte. C’est le cas du projet d’un statut spécial pour l’enseignant.

La méthode ne change pas non plus. Les grévistes observent l’opération « craie morte » : ils doivent être présents dans l’enceinte de l’établissement, mais ils ne doivent dispenser aucun cours. Et ce jusqu’à la réaction du gouvernement. Qui se fait encore attendre.

Michel Ange Nga

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Dernière modification le mardi, 04 octobre 2022 15:34

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