La troisième région de gendarmerie a lancé la huitième phase de l’opération Adano (Adamaoua et Nord). Grâce à cette opération qui vise à lutter contre le grand banditisme rural dans les régions de l’Adamaoua et du Nord, qui représentent la troisième région militaire, les pandores ont déjà mis hors d’état de nuire de nombreux gangs de voleurs de bétail, des coupeurs de route, etc. Pour cette nouvelle phase, ce sont les preneurs d’otage avec demande de rançon qui sont particulièrement mis à l’index. Et une fois encore, certaines localités vont faire l’objet d’un intérêt particulier.
« Nous entendons marquer davantage d’efforts dans l’arrondissement de Touboro, de manière à faire en sorte que les populations de cet important arrondissement vaquent paisiblement à leurs occupations quotidiennes », a fait savoir le général Pierre Louba Zal, le commandant de la troisième région de gendarmerie.
Le choix de Touboro n’est pas une fantaisie. En fait, la majorité des cas de prises d’otages avec demande de rançon viennent de cet arrondissement du Mayo-Rey, dans la région du Nord.
Face à la presse le 1er novembre dernier, à la sortie d’une réunion de coordination, le général Pierre Louba Zal a demandé l’aide de la population en expliquant que les preneurs d’otage se fondent généralement dans la population et ces derniers jouissent des complicités locales. « Nous demandons à la population de collaborer en dénonçant les relais locaux des ravisseurs », a demandé le haut gradé.
Depuis le démarrage de l’opération Adano, la population a toujours été invitée à participer parce que les gendarmes expliquent que les grands bandits constituent une « menace asymétrique ». C’est grâce à une dénonciation en août dernier que les gendarmes ont mis la main sur un gang de ravisseurs dans un village proche de Garoua lors de la septième phase de l’opération Adano.
M.A.N
Lire aussi:
Gendarmerie : recyclage des éléments affectés à la protection des personnalités