Le championnat de football professionnel du Cameroun reprend le 21 février prochain. Cette saison, programmée deux semaines après la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), va être la toute première du mandat de Samuel Eto’o Fils à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). L’ancien international, élu le 11 décembre dernier, a promis de réorganiser ce championnat en améliorant son attractivité.
À l’issue de la réunion qu’il a eue le 4 janvier avec les présidents des clubs, les premières innovations sont connues. On apprend qu’ils seront 25 clubs sur la ligne de départ le 21 février contre 21 l’année dernière. Plutôt qu’à la Ligue de football professionnelle du Cameroun (LFPC), l’organisation a été confiée à un comité provisoire dirigé par Pierre Semengue, le président de la LFPC.
Hausse des subventions
Comme il s’était engagé, le nouveau président de la Fecafoot a aussi augmenté la subvention octroyée aux clubs. Pour cette saison, chaque club recevra la somme de 20 millions de FCFA contre 10 millions pour les années antérieures. Cette augmentation va se poursuivre avec les clubs des ligues régionales. Ils recevront la somme de 1,5 million au lieu de 750 mille francs comme souvent.
Avec ces mesures, le 17e président de la Fecafoot marque certainement un point, lui qui veut améliorer la relation entre la fédération et les patrons de clubs. « Ils investissent dans le football sans rien attendre. En retour, ils doivent être reconnus », confiait Samuel Eto’o Fils pendant la campagne. Il promettait aussi d’inviter ces derniers à tous les rendez-vous de football avec une prise en charge totale assurée par la Fecafoot.
Dans son programme, Samuel Eto’o Fils a aussi promis de travailler à remplir les stades. Malgré toutes ces gratifications, difficile de croire que cela puisse être possible cette saison. Le championnat camerounais baisse chaque année en niveau à cause de l’évasion de ses talents. Coton sport de Garoua, le champion en titre, a perdu pas moins de 18 joueurs cette saison. Ce qui est vrai pour Coton l’est aussi pour les autres clubs du championnat local. La saignée est tellement grande que Franck Ghislain Onguene, le responsable marketing du Canon de Yaoundé, confie qu’à cause de cette situation les buteurs sont devenus une race rare au Cameroun.
Financements
Dans ces conditions, l’attractivité du championnat va être la promesse qui sera scrutée de près. L’ancien goleador camerounais veut attirer de nouveaux financements et surtout des sponsors. Pour montrer son engagement à conduire à bien ce dossier, il a rendu visite aux patrons, membres du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), avant son élection. À ces derniers, il a rappelé que « le football est une opportunité de business ».
Le président a aussi rencontré Emmanuel de Tailly, le directeur général de la Société anonyme les Brasseries du Cameroun (SABC) le 27 décembre dernier. Samuel Eto’o Fils souhaite obtenir de cette enseigne brassicole qu’elle « consolide son partenariat avec la Fecafoot », comme l’a fait savoir la SABC sur sa page twitter.
Michel Ange Nga
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