Le traditionnel défilé organisé le 8 mars à l’occasion de la Journée internationale de la femme (JIF) n’aura pas lieu cette année en raison de la pandémie du coronavirus (Covid-19). «Le chef de l’Etat a instruit que la grande parade habituelle soit annulée sur toute l’étendue du territoire», annonce le directeur du cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo, dans une correspondance adressée le 4 mars à la ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa.
Cette annulation fait suite à la « recrudescence de la propagation du virus Covid-19», explique-t-il. Selon les derniers chiffres officiels communiqués le 1er mars, le Cameroun a enregistré près de 10 000 nouveaux cas lors des deux derniers mois, ce qui porte à 35 714, le nombre de cas positifs confirmés depuis le début de l’épidémie dans le pays.
Seules les célébrations à minima auront donc lieu dans les ministères, les administrations et les entreprises où des tables-rondes sont notamment prévues « dans le strict respect des mesures barrières » pour celles en présentiel, indique-t-on au Minproff.
Cette 36e édition de la JIF est placée sous le thème : « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19». En 2020, près de 40 000 femmes ont pris part à la grande parade présidée par la première dame, Chantal Biya, au Boulevard du 20 mai à Yaoundé.
Cette décision n’est cependant pas une surprise. Elle s’inscrit en cohérence avec la ligne tracée par le président de la république et son gouvernement, en faveur d’un respect rigoureux des mesures barrières pour endiguer la propagation du virus. Dans cet esprit, les traditionnelles festivités populaires comme la Fête internationale du travail (1er mai) et la fête de l’unité nationale (20 mai) avaient été annulées l’année dernière, ainsi que celles de la Fête de la jeunesse qui s’est célébrée ce 11 février.
P.N.N
