L’organisation non gouvernementale internationale de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch, a publié ce 5 avril un communiqué détaillé sur la situation des droits de l’Homme dans le cadre de la guerre contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Dans le communiqué, l’ONG appelle le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour la protection des civils à l’instar du renforcement de la présence militaire et des patrouilles dans la région en crise.
« Le Cameroun devrait adopter et mettre en œuvre de toute urgence une nouvelle stratégie respectueuse des droits pour protéger les civils en danger dans cette région », a fait savoir Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch.
#Cameroun : Les attaques de #BokoHaram s’intensifient dans #ExtrêmeNord.
— ilaria allegrozzi (@ilariallegro) April 5, 2021
Les partenaires du Cameroun, y compris ceux qui soutiennent la FMM, devraient veiller à ce que leur assistance ne contribue pas à des violations des abus.
Nouveau rapport @hrw ?https://t.co/5Vx9YCNrf1 pic.twitter.com/NBHzZXdCmh
L’inquiétude de l’organisation internationale fait suite à l’intensification des attaques terroristes de la secte islamiste contre les civils dans cette région. Ces 4 derniers mois, le bilan de ces attaques est d’au moins 80 morts et des centaines de domiciles et de commerces incendiés. L’une des attaques récentes les plus meurtrières est celle du 8 janvier dernier à Mozogo où au moins 14 civils ont été tués (dont huit enfants) et trois autres blessés (dont deux enfants).
Cette attaque de Mozogo illustre bien le fait que les civils sont de plus en plus exposés au Cameroun. L’année dernière, les attaques de Boko Haram contre les civils au Cameroun (249) étaient plus élevées qu’au Nigeria (100), au Niger (92) et au Tchad (12) réunis, d’après un rapport de décembre 2020 du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, un groupe de réflexion du ministère américain de la Défense.
Vanessa Ngono Atangana