Dans un communiqué publié le 2 juillet 2021, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, observe un relâchement dans le dépôt auprès des services centraux et déconcentrés des journaux produits et/ou diffusés au Cameroun.
Or, rappelle le Mincom aux éditeurs et distributeurs, ce dépôt constitue une obligation légale. « Chaque directeur de publication est tenu de déposer auprès des services centraux ou extérieurs du ministère chargé de l’information, selon le lieu du siège de l’organe de presse, deux exemplaires signés 2 heures au plus tard après la parution », souligne la loi de décembre 1990 sur la communication sociale au Cameroun.
Au-delà des sanctions encourues par les contrevenants, le Mincom invite ses collaborateurs commis à cette tâche à veiller scrupuleusement au respect de cette exigence susceptible d’aider la Commission d’octroi de l’aide publique à la presse privée. En effet, parmi les critères d’attribution de cet appui financier, figure la production des exemplaires physiques de la publication pour la période considérée.
Or, note un membre de la Commission, « beaucoup de journaux demandeurs de l’aide sont davantage diffusés en version numérique sur les réseaux sociaux. Mais dès l’annonce de la tenue d’une session de la Commission, les propriétaires de ces journaux impriment deux exemplaires de chaque parution et parviennent à obtenir l’aide ».
D’après un responsable du Mincom, cette démarche permettra de recenser les journaux qui paraissent effectivement et qui sont par conséquent seuls éligibles à l’appui institutionnel de l’État.
D.M.
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