Une vaste campagne de dépistage mobile du coronavirus (Covid-19) a été lancée fin juillet au Cameroun, alors que le pays a passé le cap des 17 000 cas de contamination. Une initiative qui a pour but de « renforcer les possibilités de diagnostic des cas afin de briser la chaîne de transmission de la maladie ». Le coup d’envoi a été donné le 28 juillet dernier à Yaoundé (Centre), épicentre de l’épidémie qui a déjà fait plus de 300 morts.

Pendant un mois, des caravanes de dépistage mobiles de la Covid-19 vont sillonner les lieux de forte concentration humaine comme les marchés, les gares routières, les universités et les entreprises. « Le but de cette nouvelle stratégie est d’aller au plus près des populations pour rechercher activement les cas, prendre en charge, de manière précoce, les cas positifs afin de réduire considérablement les risques de contamination communautaire, tout en garantissant un taux optimal de guérison des patients », indique Dr Linda Esso, sous-directrice de la lutte contre la maladie, les épidémies et les pandémies au ministère de la Santé publique (Minsanté).

Avant de procéder aux tests, l’équipe de santé sensibilise d’abord sur les symptômes de la maladie et les moyens de prévention. L’objectif étant d’asseoir durablement les habitudes de protection individuelle et collective contre la propagation du virus dans la population. Une série de questions est ainsi posée à la personne afin de juger son degré de connaissance de la maladie.

Ensuite, l’équipe effectue deux prélèvements : un sanguin et un nasal. Les résultats sont communiqués sous 72h maximum. Selon Dr Esso, ces caravanes de dépistage mobiles sont adossées à la stratégie gouvernementale des 3T : traquer, tester, traiter. Au moment où l’épidémie semble se stabiliser dans les principaux foyers, les autorités sanitaires invitent les populations à se faire dépister au cours desdites caravanes ou dans les sites agréés pour éviter que les contaminations ne repartent à la hausse.

P.N.N