Dans le cadre de la lutte contre le cancer, le gouvernement envisage de lancer un programme de formation en soins oncologiques destiné aux professionnels de la santé. Le projet est porté conjointement par le ministère de la Santé publique (Minsanté) et l’American Cancer Society, une organisation américaine créée en 1913 pour lutter contre le cancer. Il a été présenté au ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) le 31 août dernier, à l’effet de solliciter l’accompagnement de ce département ministériel.
Cette formation se déploiera en ligne et en présentiel et sera portée par le Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHUY), apprend-on. « Le but est d’octroyer au corps médical des compétences adaptées aux besoins réels du Cameroun en matière de cancérologie », indique le Minesup, qui doit accompagner ce projet. Le Minesup explique que ce programme de formation s’inscrit dans l’optique de l’atteinte des objectifs du Plan stratégique national de prévention et de lutte contre le cancer au Cameroun adopté le 28 juin 2020. Élaboré par le Comité national de lutte contre le cancer (CNLCA), ce Plan se veut un document d’aide à la préparation et à la décision en vue de faire reculer cette maladie dans le pays. L’un des objectifs poursuivis est de réduire « d’au moins 10% » la morbidité et la mortalité dues à cette pathologie au Cameroun.
Et parmi les actions majeures à mener figure le soutien au corps médical (médecins et infirmiers) qui doit se matérialiser notamment par des programmes de formation continue en oncologie. Selon les autorités sanitaires, le cancer demeure un problème de santé publique au Cameroun, où on dénombre en moyenne 15 000 nouveaux cas chaque année.
En 2020, quelque 13 199 personnes ont succombé au cancer dans le pays et 20 745 nouveaux cas ont été diagnostiqués, dont 12 235 essentiellement gynécologiques (cancer du sein et du col de l’utérus, les plus fréquents et les plus mortels), d’après les statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ce programme de formation en soins oncologiques devrait permettre d’outiller le personnel de santé en vue de l’amélioration de l’accueil et de la prise en charge du patient.
Patricia Ngo Ngouem
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