Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, s’est montré agacé par le bras de fer entre les industries brassicoles, réunis au sein de la Cameroon Alcohol Producers Association (Capa), et les syndicats des exploitants de débits de boissons. Dans une lettre adressée, ce 4 octobre, aux présidents de ces syndicats, le membre du gouvernement s’étonne de ce que ces derniers ont décidé de passer outre son appel à la concertation et entrepris de fermer les bars et les débits de boisson.
Cette fermeture qualifiée d’illégale met en « péril l’ordre public », estime le ministre. Il convie ces syndicats, « au nom de la légalité républicaine, à instruire à leurs adhérents de procéder à la réouverture immédiate de leur exploitation ».
Il y a deux jours, dans une autre lettre adressée à la Capa, Luc Magloire Mbarga Atangana demandait aux brasseurs de suspendre leurs décisions de réduire les ristournes, objet de la colère des syndicats des exploitants de bars. Ceux-ci avaient d’ailleurs déjà décidé d’organiser des sit-in devant les unités de production des membres du Capa et de fermer leurs exploitations.
Dans sa lettre, le ministre affirme faire cet appel « au regard des risques de menace à l’ordre public que pourrait engendrer ce mouvement de sit-in initiés par les barmen et au nom du dialogue social et républicain prescrit, en toute circonstance par le gouvernement, en vue de chercher des solutions consensuelles en cas de différend entre différents acteurs de la vie socioéconomique de la nation ».
En fin de compte, le ministre de commerce menace Capa et les syndicats, en leur rappelant qu’aucune de leur association n’est au-dessus de la loi.
L.A.