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Nouvelle éruption de la violence avec l’attaque d’un collège à Limbe, dans le Sud-Ouest

Nouvelle éruption de la violence avec l’attaque d’un collège à Limbe, dans le Sud-Ouest

Paru le jeudi, 05 novembre 2020 04:02

Dans un communiqué diffusé mercredi 4 novembre dans la soirée, le gouvernement confirme l’attaque d’une école par des hommes armés plus tôt en journée à Limbe, chef-lieu du département du Fako dans la région du Sud-Ouest. «Près d’une dizaine d’individus non identifiés, munis d’armes blanches et arborant des amulettes, ont fait irruption dans l’enceinte de l’établissement Kulu Memorial College aux environs de 12h», indique le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi. L’attaque avait été très relayée via une vidéo sur les réseaux sociaux.  

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Dans celle-ci, on voit les assaillants infliger des sévices corporels aux élèves et aux enseignants après les avoir déshabillés. Avant de saccager les locaux et d’incendier une partie de l’établissement scolaire. «Tu veux aller l’école ?», invective l’un des individus en pidgin, sous les cris terrorisés des élèves. Ces images ont suscité colère et indignation sur la Toile. «Il y a lieu de relever qu’au-delà du grand émoi suscité, il n’y a eu aucune perte en vie humaine, ni aucun cas de blessure», rassure le Mincom.

Même si ce n’est pas la première fois que le secteur de l’éducation est pris pour cible par des groupes armés qui sévissent dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les attaques perpétrées ces derniers jours marquent une nouvelle éruption de la violence dans ces deux régions en proie à la crise anglophone depuis fin octobre 2016. Au moins trois attaques ont été commises en l’espace de 24h.

Mardi 3 novembre aux alentours de 9h, «quatre terroristes» sur des motocyclettes, porteurs de fusils de guerre de type AK 47, ont attaqué l'établissement scolaire «Longla Comprehensive College» au quartier Mankon, à Bamenda. Les «hors-la-loi» ont ouvert le feu en direction dudit collège avant de s’enfuir à la vue d’une patrouille de l’opération de sécurisation de la ville «Bamenda clean» (Bamenda propre), «alertée et promptement descendue sur les lieux», selon le porte-parole du gouvernement. L’attaque a créé un mouvement de panique dans la ville. Certains élèves et enseignants ont été légèrement blessés dans la bousculade. «Aucun cas grave n’a été enregistré, en dehors de quelques égratignures», affirme le Mincom.

Le même jour, une école presbytérienne était attaquée au lieu-dit «Square» au quartier Tobin à Kumbo, dans le département du Bui (Nord-Ouest). D'après le gouvernement, plusieurs individus encagoulés se sont introduits dans l’enceinte de la «Presbyterian School Nursery and Primary» en escaladant le mur arrière et ont kidnappé six enseignants, ainsi que 10 élèves qui ont été libérés peu de temps après grâce à la mobilisation populaire. Le révérend Samuel Fonki, chef de l’Eglise presbytérienne du Cameroun, affirme de son côté que 11 enseignants et personnels administratifs ont été enlevés et sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Les autorités indiquent que tout est mis en œuvre pour leur libération.

«Le gouvernement condamne une fois de plus avec fermeté tous ces actes odieux et lâches, commis contre de jeunes apprenants et leurs formateurs dans le but de dissuader les parents d’envoyer leurs enfants à l’école et de créer la psychose au sein de la communauté éducative», déclare René Emmanuel Sadi.

Cabral Libii, député et président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), a également condamné ces «actes ignobles» dans un message publié sur Twitter en mi-journée. «J’apporte tout mon soutien aux élèves, enseignants et parents qui vivent l’enfer quotidien du terrorisme. Un état d’urgence devrait être rapidement décrété pendant que le règlement politique de la crise se poursuit», écrit le candidat malheureux à l’élection présidentielle d’octobre 2018. 

L’attaque de Limbe survient la veille du début des obsèques, ce jeudi 5 novembre, des 7 enfants assassinés dans leur école par un commando armé le 24 octobre dernier à Kumba, dans le Sud-Ouest.

Patricia Ngo Ngouem

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Dernière modification le vendredi, 06 novembre 2020 04:40

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