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Un double attentat fait une dizaine de morts à la frontière avec le Nigeria

Un double attentat fait une dizaine de morts à la frontière avec le Nigeria

Paru le lundi, 06 avril 2020 17:54

Le 5 avril 2020, deux attentats kamikazes ont été perpétrés à Amchidé, une localité située à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, dans l’arrondissement de Kolofata à l’Extrême-Nord du Cameroun. L’acte terroriste attribué à la secte islamiste Boko Haram est survenu aux environs de 20 heures selon une source locale. Le bilan officiel de ce double attentat reste attendu. Mais selon le comité de vigilance d’Amchidé, sept civiles ont été tuées au cours de ces deux attaques jihadistes.

« Parmi les sept victimes, il y a un chef de village et deux adolescents d’environ 15 ans », indique une autorité locale contactée par l’AFP. L’attaque s’est produite alors que les victimes « retournaient chez elles », précise la même source. Elles traversaient une zone où les autorités déconseillent les déplacements après 18 heures en raison des risques d’attaques de jihadistes.

Après un an à vide, Boko Haram se montre à nouveau actif dans les localités de l’Extrême-Nord situées dans la ligne frontalière avec le Nigeria. Ces dernières semaines, l’offensive de la secte terroriste s’est également matérialisée dans la zone du lac Tchad, partagée entre le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad.

L’armée tchadienne vient d’ailleurs de boucler une campagne militaire baptisée « Colère de Bohoma ». Une riposte après l’attaque qui a occasionné la mort d’une centaine de militaires tchadiens dans la zone.

Ingratitude

 « Même si Boko Haram a été chassé de la partie tchadienne du lac Tchad, le mouvement reste encore actif dans la forêt de Sambisa. On sait aussi que certains éléments ont réussi à s’enfuir principalement vers le Niger, le Nigeria et le Cameroun, sans doute », ont expliqué les autorités tchadiennes.

Selon Ndjamena, les pays frontaliers (Nigeria, le Niger et le Cameroun) ne s’engagent pas assez dans le déploiement de la force mixte multinationale (FMM) mise sur pied pour éradiquer ce groupe terroriste.

Si le gouvernement camerounais n’a pas réagi à ces accusations, certains experts en matière de défense crient à « l’ingratitude ». C’est le cas du colonel à la retraite Didier Badjeck. « Je serais surpris que ce soit le cas pour le Cameroun. Boko Haram y est en inconfort opérationnel permanent du fait de la posture des forces de défense camerounaises ».

Pour celui qui est désormais le directeur de la Cameroon Consulting and Prospective, les soldats camerounais « s’acquittent professionnellement de leur cahier de charge tant sur le plan national que sur le plan de leur contribution au profit de la Force multinationale mixte ». « Le Cameroun est donc plutôt un maillon fort du dispositif de défense multinational », commente l’ancien responsable de la communication du ministère camerounais de la Défense.

BE   

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