Le 5 avril, des personnes souffrant d’insuffisance rénale sont descendues dans les rues de Yaoundé pour exprimer leur mécontentement. Suivis au Centre hospitalier universitaires (CHU), ils n’ont pas reçu de dialyse depuis plusieurs jours pour cause de rupture de stock de kits d’hémodialyse.
Pour ces malades, la situation n’est pas nouvelle. Depuis quelques années au Cameroun, au moins une manifestation du genre est enregistrée dans le pays chaque année. La plus sérieuse reste celle de décembre 2019 où les manifestations s’étaient déroulées simultanément dans plusieurs villes, dont Yaoundé et Douala.
Cette nouvelle rupture survient alors qu’en décembre dernier le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie avait assuré de la disponibilité des kits sur une période de 6 mois. Toutefois, le ministre n’a pas manqué de signaler que ces ruptures étaient le plus souvent dues à des problèmes de financement. L’une des mesures alors évoquées pour atténuer la situation était de mettre sur place une unité locale de fabrication de ces kits.
Pour l’instant, les malades attendent toujours la réaction du gouvernement, alors que les responsables de l’hôpital semblent dépassés par la situation. « En réalité, face au nombre de prises en charge qui augmente de plus en plus, les hôpitaux publics sont débordés. Et dans le domaine l’apport du privé reste marginal », a fait savoir un médecin en service au CHU.
Il y a quelques mois la société Medecis Sarl avait annoncé un investissement de près de 6 milliards de FCFA pour la construction de centres d’hémodialyse dans le pays. Une initiative qui devrait donner plus d’opportunités de traitement aux malades.
Vanessa Ngono Atangana
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