Le patrimoine culturel camerounais est actuellement en vitrine en France. Depuis ce mardi 5 avril, le musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris consacre une exposition à l’art des communautés établies sur les hauts plateaux des Grassfields au Cameroun, dans l’Ouest, préservé depuis des siècles par les chefs traditionnels. Intitulée « Sur la Route des chefferies du Cameroun. Du visible à l’invisible », cette exposition déploie près de 300 objets et œuvres d’art, dont 260 trésors conservés par plusieurs chefs et lignages familiaux.
Ces trésors nationaux vont retourner dans les chefferies camerounaises dépositaires, après leur exposition dans la capitale française. « Une vingtaine de chefs traditionnels et donc de communautés ont prêté leur patrimoine pour cet événement », affirme Sylvain Djache Nzefa, commissaire général de cette exposition et coordonnateur de la Route des Chefferies (RDC), un programme camerounais qui valorise, protège et diffuse le patrimoine culturel du Cameroun. C’est ce programme qui est à l’origine de cette exposition. Jusqu’au 17 juillet prochain, l’exposition offre un voyage dans l’art camerounais à travers un parcours conçu comme une immersion au cœur de la société Bamiléké.
« Cette exposition bouscule les codes, parce que nous sommes dans une présentation immersive où nous n’avons pas visé le public français ou européen d’abord, mais nous avons visé la diaspora camerounaise, pour qu’ils puissent se sentir dans leur chefferie. Tout le décor a été préfabriqué au Cameroun et a été ensuite monté ici », a expliqué à RFI Rachel Mariembe, co-commissaire de l’exposition.
Cet événement marque le début de la saison culturelle camerounaise en France. Une saison « née de la volonté de proposer à un public français et européen une nouvelle image de notre pays et de montrer toute l’étendue du talent créatif camerounais », affirme Sylvain Djache Nzefa, dans une interview à France Télévisions.
P.N.N
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