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Conflits armés : environ 200 enfants enrôlés au premier semestre 2020 au Cameroun (rapport)

Conflits armés : environ 200 enfants enrôlés au premier semestre 2020 au Cameroun (rapport)

Paru le vendredi, 06 mai 2022 12:19

Le dernier rapport du ministère de la Justice (Minjustice) sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun révèle que « près de 187 enfants ont été associés aux groupes armés » au premier semestre 2020. D’après le rapport, la plupart d’entre eux se trouvaient dans l’Extrême-Nord (74 enfants : 45 garçons et 29 filles), une région où le groupe terroriste Boko Haram continue de semer la terreur. Mais aussi dans les régions du Nord-Ouest (49 enfants : 30 garçons et 19 filles) et du Sud-Ouest (59 : 56 garçons et 3 filles), théâtres de violents affrontements entre l’armée et des groupes séparatistes depuis 2017.

Le document rapporte également des cas de mineurs enrôlés ou utilisés par des groupes armés à l’Est (4 enfants : 3 garçons et 1 fille), une région affectée par les crises en République centrafricaine (RCA), ainsi que dans le Sud (1 garçon). En 2019, 234 enfants soupçonnés d’être des adeptes de Boko Haram ont été réintégrés au sein de leurs communautés, déclarait le Minjustice dans son précédent rapport. Le recrutement et l’utilisation des mineurs par des groupes armés non étatiques fait partie des « six plus graves violations » contre des enfants dans les conflits armés retenues par l'ONU.

Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), l’Afrique de l’Ouest et du Centre est la région du monde avec le plus grand nombre d’enfants recrutés et utilisés, avec 21 000 enfants enrôlés depuis 2016.

Au Cameroun, le ministère en charge de la Justice affirme qu’« une attention particulière a été accordée à certains droits catégoriels », dont ceux des enfants, malgré une année 2020 «particulièrement éprouvante» pour le pays en raison de la pandémie de la Covid-19 qui est venue s’ajouter à diverses autres situations difficiles lancinantes comme la crise sécuritaire dans l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Le rapport cite notamment le décret présidentiel du 6 janvier 2020 portant ratification du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. « Ce texte qui contribue à la protection de l’enfant contre la violence et l’exploitation vient s’agréger à d’autres mesures prises dans le sens de la sauvegarde du bien-être de l’enfant », peut-on lire dans le rapport.

P.N.N

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Dernière modification le vendredi, 06 mai 2022 12:25

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