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Liberté de la presse en 2021 : le regard du Département d’État américain sur le Cameroun

Liberté de la presse en 2021 : le regard du Département d’État américain sur le Cameroun

Paru le lundi, 06 juin 2022 18:01

« Des policiers, des gendarmes et d’autres agents du gouvernement ont arrêté, détenu, agressé et intimidé des journalistes ». Ce constat est dressé par le Département d’État américain dans un rapport sur l’état des droits de l’Homme en 2021 au Cameroun. Dans le même rapport de 68 pages, rendu public ce 6 juin 2022, on peut aussi lire quelques exemples d’agressions subies l’année dernière par des salariés de la presse privée.  

C’est le cas d’un caméraman de la chaîne de télévision Canal 2 agressés par des agents communaux en avril 2021 alors qu’il filmait une manifestation de chauffeurs de mototaxis à Yaoundé. « D’autres membres de l’équipe, notamment un chauffeur et un journaliste, ont également été menacés », ajoute le rapport.

Pour le Département d’État, ces cas de violence ne diminuent pas à cause de l’absence d’enquêtes et de poursuites contre les auteurs de ces agressions. C’est clairement la responsabilité du gouvernement qui est pointée du doigt.

Le rapport charge aussi le gouvernement camerounais qui rechigne à dépénaliser les délits de presse. « La diffamation, la calomnie et le blasphème sont traités comme des infractions pénales. La loi autorise le gouvernement à entamer des poursuites au pénal lorsque le président ou d’autres hauts responsables du gouvernement sont les victimes présumées. Ces lois font supporter la charge de la preuve à l’accusé et ces infractions sont passibles de peines de prison assorties de lourdes amendes ».

Michel Ange Nga

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