Dans la déclaration de presse, qu’il prononce ce 6 juillet à l’occasion de la clôture des activités de commémoration de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues au Cameroun, le ministre de la Santé publique (Minsanté) cite une étude qui présente les enfants de la rue comme la principale cible de ce fléau. Menée en 2021, cette étude montre, comme le mentionne Malachie Manaouda, que les enfants de la rue consomment abondamment les substances psychotropes.
Le ministre explique que c’est pour cette raison que les politiques publiques accordent « une attention particulière » à ces enfants. La preuve, des centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ont été érigés dans toutes les dix régions du pays pour accueillir ces enfants. De même, pour la commémoration de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues de cette année, le gouvernement, par le biais du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), a organisé une série d’activités destinées aux enfants de la rue.
Dans sa déclaration, Malachie Manaouda prend en exemple l'intervention des équipes du CNLD au Centre d’accueil des enfants de la rue de la gare voyageur de Yaoundé, qui a permis de sensibiliser plus de 150 jeunes. Pour le Minsanté, il était question de sensibiliser ces enfants sur les risques élevés de contamination au Vih/Sida. Sans oublier les hépatites.
Le Minsanté entend poursuivre cette sensibilisation de proximité afin d’augmenter le nombre d’enfants qui acceptent de suivre un programme de désintoxication dans les CSAPA. En 2022, ces centres ont accueilli 1 318 patients. Le décompte de ces derniers montre que ce sont les jeunes âgés de 20 à 24 ans qui sont les plus dénombrés dans les CSAPA. Cette tranche d’âge représente 30 % de tous les patients.
Michel Ange Nga
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