L'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a rapporté hier 5 juillet 2023 que plus de 500 ménages ont besoin d’aide humanitaire dans l’arrondissement de Hilé-Alifa, département du Logone-et-Chari, région de l’Extrême-Nord. Ces familles ont fui des incursions des combattants de Boko Haram enregistrés dans la zone. « La nuit du 30 juin 2023, leurs villages ont été attaqués par Boko Haram », fait savoir la FAO Cameroun sur son compte Twitter.
Évaluation multisectorielle des besoins 500+ ménages déplacés dans l'arrondissement de Hilé-Alifa.
— FAO Cameroun (@FAOCameroun) July 5, 2023
La nuit du 30 juin 2023, leurs villages ont été attaqués par Boko Haram.@FAOCameroun participe à cet exercice dans le cadre de la Coordination humanitaire du Logone-et-Chari ??. pic.twitter.com/t1ANT7aMuz
De son côté, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU précise que « la violence continue d'affecter les populations de l'Extrême-Nord. Plus de 3 000 personnes ont été nouvellement déplacées suite à une attaque des groupes armés non étatiques ». L’organisme onusien alerte qu’il faudra des abris d'urgence, des articles ménagers de la nourriture et de l’eau qui sont des besoins essentiels des populations déplacées.
À noter qu’en plus des attaques de Boko Haram, le département du Logone et Chari enregistre également des déplacés internes dus aux affrontements intercommunautaires et des inondations provoquées par les crues du fleuve Logone.
Pour les autorités administratives et sécuritaires de la région, la secte Boko Haram venue du Nigeria est certes affaiblie par les campagnes militaires de l’armée camerounaise et de ses alliés dans la région réunis au sein de la Force multinationale mixte, mais ses combattants continuent de faire régner la terreur et l’insécurité dans trois départements de l’Extrême-Nord : le Logone et Chari, le Mayo Tsanaga, et le Mayo Sava.
L.A.