Des millions d’élèves et leurs enseignants ont repris le chemin de l’école ce lundi 6 septembre 2021. Comme l’année dernière, cette rentrée scolaire est placée sous le signe de la Covid-19 mais avec une menace plus sérieuse due à la circulation du variant Delta, 60% plus dangereux que les autres, selon les experts. Le ministre de l’Education de base (Minedub), Laurent Serge Etoundi Ngoa, promet cependant une reprise des classes sereine pour les tout-petits de la maternelle et leurs aînés du primaire. Son ministère va « organiser des campagnes de vaccination du staff dans les écoles pour minimiser les contaminations », dit-il.
«Avec l’arrivée de la vaccination, nous allons être un peu plus exigeants, même si elle n’est pas obligatoire», a-t-il déclaré dans une interview au quotidien public Cameroon tribune. L’objectif est notamment d’éviter que les établissements scolaires ne (re)deviennent des clusters de la maladie, alors que les moins de 12 ans ne sont pas éligibles à la vaccination et que ceux qui le sont ne se bousculent pas pour se faire vacciner. Le protocole sanitaire mis en place l’année dernière sera encore de rigueur cette année, notamment le respect des mesures barrières (port du masque, lavage systématique des mains, distanciation sociale, limitation des effectifs dans les salles de classes…) et le système de mi-temps.
Dans l’arrêté conjoint fixant le calendrier scolaire 2021-2022 signé le 25 août, le Minedub et sa collègue des Enseignements secondaires (Minesec) annoncent que les activités d’enseignement/apprentissage seront organisées en présentiel et/ou à distance, « en raison de la pandémie de Covid-19 et des autres types d’urgences humanitaires en cours dans le pays ». Les deux ministres précisent que les activités en présentiel seront organisées au sein des écoles et dans les salles de classe à l’intention des apprenants d’un niveau pédagogique homogène ou hétérogène. Les activités à distance quant à elles se dérouleront selon quatre modalités : enseignement par Internet, par la radio, par la télévision et par les livrets d’apprentissage autodidacte au bénéfice des élèves des zones défavorisées, « où il n’y a pas accès au réseau Internet ou au signal radio et télévisuel ».
Patricia Ngo Ngouem
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