Au Cameroun, la drogue est présente dans la société. Même les écoles ne sont pas épargnées. Selon les statistiques de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) publiées en 2022, 21% de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue. Les jeunes de 15 ans sont concernés par ce fléau avec une prévalence de 15 % plus élevée en milieu scolaire, selon la même source. Face à cette situation de plus en plus inquiétante, la Cdhc a lancé, depuis 2022, le projet de création des clubs droits de l’Homme dans les établissements d’enseignement secondaire et dans les universités dans les dix régions du pays.
Les premiers clubs viennent ainsi de voir le jour dans la région du Nord, notamment au lycée classique et moderne de Garoua, au collège moderne de la Bénoué, au lycée de Pitoa et à l’Institut supérieur des sciences et technique de la santé et du management de Garoua (Isstsm), rapporte le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. Ceux-ci auront pour mission de prévenir et de lutter contre la consommation de drogues et autres substances psychotropes. Un phénomène qui prend des proportions alarmantes en milieu scolaire et est aussi à l’origine de nombreux cas récurrents de violence tant entre élèves qu’à l’encontre des enseignants.
Par cette initiative, la CDHC entend participer aux efforts du gouvernement de lutter contre la circulation et la consommation des stupéfiants à l’école, dans un contexte de recrudescence de violence en milieu scolaire. En rappel, la CDHC a pour mission la promotion et la protection des droits de l’Homme, ainsi que la prévention de la torture dans tous les lieux de privation de liberté. Pour l’accomplissement de ses missions, elle contribue notamment à l’éducation et à l’enseignement des droits de l’Homme dans tous les cycles de formation.
P.N.N
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