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L’évêque de Nkongsamba interdit le vaccin contre le col de l’utérus dans les structures sous sa responsabilité

L’évêque de Nkongsamba interdit le vaccin contre le col de l’utérus dans les structures sous sa responsabilité

Paru le vendredi, 06 novembre 2020 10:30

Mgr Dieudonné Espoir Atangana rejette la campagne de vaccination contre le col de l’utérus lancée par le gouvernement. Dans un communiqué ce 5 novembre 2020, l’évêque du diocèse de Nkongsamba (région du Littoral) prescrit, à l’intention des curés de paroisses et au personnel diocésain, qu' « aucune équipe médicale pour la cause ne doit être admise dans nos structures diocésaines (écoles, collèges, formations sanitaires, églises…) jusqu’à nouvel avis ».

A toute la communauté chrétienne de son diocèse, le prélat écrit : « je viens par la présente, de façon formelle, vous demander de vous garder de soumettre nos enfants à ce vaccin en attendant que les évêques du Cameroun puissent donner leur accord de façon claire et officielle ».

S’il recommande le refus de ce vaccin aux parents pour leurs enfants, le prélat leur conseille plutôt les dépistages et le traitement le cas échéant.

Vive réaction

C’est la seconde interdiction du vaccin du col de l’utérus par une haute autorité de l’Eglise catholique, après celle du vicaire général du diocèse d’Obala dans la région du Centre. Mgr Luc Onambélé explique qu’il existe 18 types de PVH à l’origine du cancer du col de l’utérus. Mais, note-t-il, le vaccin administré au Cameroun est uniquement efficace contre les lésions pré cancérigènes de types 16 et 18 du PVH et non contre les autres.

La sortie de Mgr Luc Onambélé a suscité une vive réaction de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), qui exhorte au contraire tous les médecins exerçants au Cameroun, « qu’ils soient fonctionnaires, militaires, privés laïques ou confessionnels, à faire œuvre de pédagogie pour susciter l’adhésion populaire aux programmes de vaccination institués par le gouvernement ».

Dans un rapport publié fin octobre 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que le cancer du col de l’utérus constitue un gros risque au Cameroun. En effet, au moins 40% des femmes du pays sont susceptibles d’être atteintes par cette maladie. Aussi, l’OMS a-t-elle prescrit des campagnes de vaccination.

Suivant les recommandations de cette organisation internationale, le gouvernement du Cameroun a lancé, en septembre 2020, une campagne de vaccination contre le col de l’utérus chez la jeune fille. Le but est de prévenir et éradiquer l’apparition de cette maladie dans la population féminine.

Dominique Mbassi

Dernière modification le vendredi, 06 novembre 2020 10:31

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