Le gouvernement camerounais et la Banque africaine d’export-import (Afreximbank) ont signé, ce mardi 7 mars à Yaoundé, un accord de financement de 35 milliards de FCFA en vue de permettre l’accès à l’électricité à 200 nouvelles localités rurales du pays. Cet accord s’inscrit dans le cadre du Projet d’électrification rurale par système solaire photovoltaïque. Il est destiné à financer partiellement la troisième phase dudit projet. Cette première tranche de financement permettra ainsi de réaliser 87 microcentrales pour un raccordement de plus de 13 000 ménages, apprend-on.
Cette signature intervient après le décret du chef de l’État du 6 février 2023 habilitant le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, a paraphé cet accord avec Afreximbank. Les deux premières phases de ce projet « ont permis d’améliorer le taux d’accès à l’électricité dans les zones rurales », a déclaré le Minepat à la radio nationale, sans toutefois donner de chiffres précis. Ces deux premières phases devaient permettre d’électrifier respectivement 165 et 184 localités, comme le précise le site Investir au Cameroun.
Une personne sur deux au Cameroun a accès à l’électricité dans les zones rurales. En 2017, le gouvernement a adopté le Plan directeur d’électrification rurale (PDER) afin de garantir l’accès à l’énergie électrique dans les zones mal desservies. Pour ce faire, l’État a entrepris de construire des unités de production sur la base des énergies solaires dans les zones où l’extension du réseau traditionnel classique n’est pas possible. L’ambition affichée du Cameroun est de porter son niveau de capacité à 5 000 MW à l’horizon 2030.
Le Projet d’électrification rurale par système solaire photovoltaïque a été lancé en 2016 par le gouvernement camerounais et son partenaire chinois Huawei Technology. Ce projet vise à produire en moyenne 32 KW d’électricité dans 1 000 localités rurales à travers le pays. « L’objectif visé est de soutenir l’activité économique sur la base d’une disponibilisation de l’énergie, soutenir l’insertion socio-économique des populations, particulièrement des jeunes, qui pourraient donc utiliser cet espace-cadre pour créer leurs entreprises, pour créer des activités génératrices de revenus », affirme Alamine Ousmane Mey.
Patricia Ngo Ngouem
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