Le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) tient désormais à encourager les communes et les communautés urbaines à initier des projets en faveur de la nutrition et de la promotion de la santé. Cet établissement public, présenté comme la banque des communes, est passé de la parole aux actes en lançant un appel à projet à l’intention des 360 communes et des 14 communautés urbaines du pays. Pour les responsables du Feicom, cette préoccupation est une prescription de l’État.
« Le pilier 4 de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) portant sur le “Développement du capital humain et du bien-être” stipule qu’en lien avec l’ODD 3 relatif à la santé, tous les efforts de la nation à l’horizon 2030 doivent contribuer à améliorer tous les indicateurs de santé qui restent alarmants », comme on peut le lire dans l’appel à projets signé par Philippe Camille Akoa, le directeur général du Feicom.
Il explique dans le même document qu’il est impératif d’impulser l’amélioration de ces indicateurs au niveau communal. Ce qui, par ricochet, va contribuer à améliorer les conditions de vie des populations. Le Feicom s’engage donc à soutenir les efforts des communes dans la lutte contre la malnutrition grâce à son partenariat avec la fondation Helen Keller, connue pour son combat mondial contre la malnutrition.
L’un des principaux objectifs de ce nouveau chantier du Feicom est sans doute d’inverser la courbe de la mortalité infantile, qui est actuellement de 71 décès pour 1 000 naissances vivantes au Cameroun. À titre de comparaison, ce taux est de 4 décès pour 1 000 naissances vivantes aux États-Unis et même dans un pays comme le Koweït.
D’autres indicateurs de santé seront à suivre. C’est le cas du taux de malnutrition chronique, qui est de 28,9 % au Cameroun. Sans oublier la carence en vitamine C chez les enfants de moins de 5 ans. Et bien d’autres encore.
Michel Ange Nga
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