Entre le 8 mars au 9 avril 2021, 3 880 personnes ont été rapatriées « dans la sécurité et la dignité dans les localités de Banki et Bama dans l’État de Borno au Nigeria », informe le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA en anglais) dans son rapport de juin sur la situation humanitaire au Cameroun. Ce rapatriement fait partie d’une opération de retour volontaire de 5 000 réfugiés nigérians vivant dans le camp de Minawao dans la région de l’Extrême-Nord.

Ces rapatriements ont été rendus possible grâce un accord trouvé le 10 février dernier entre le gouvernement camerounais, les autorités nigérianes et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Après la signature de cet accord, une vague de 369 réfugiés nigérians a pris la route de leur pays le 15 mars dernier à bord de 13 bus mobilisés par les autorités nigérianes.

Le camp de Minawao est le plus grand de la région de l’Extrême-Nord. Il accueille entre 70 000 et 90 000 réfugiés, presque exclusivement des Nigérians. Ces derniers ont trouvé refuge au Cameroun après avoir fui les attaques des terroristes de la secte Boko Haram. Les plus grandes vagues d’arrivées sont enregistrées dès 2014.

Les camps de réfugiés font généralement l’objet d’attaque de la part des hommes armés affiliés à Boko Haram. Ainsi, note Ocha dans son rapport, « dans la nuit du 4 au 5 avril 2021, un camp de personnes déplacées internes (PDI) dans la localité de Wadjouan-Banki, au Nigeria, frontalière avec le Cameroun, abritant d’anciens réfugiés du camp de Minawao, a été attaqué par des Gane (Groupes armés non étatiques, NDLR) ».

Et le rapport de relever que « Suite à cette attaque, le dispositif sécuritaire mis en place par les gouvernements du Cameroun et du Nigeria a été renforcé et les discussions tripartites transfrontières vont se poursuivre pour les candidats qui auraient exprimé la volonté de retour ».

L.A.

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