L’analyse et le diagnostic de la situation alimentaire et nutritionnelle (cadre harmonisé), dressés par le gouvernement camerounais, révèlent que 1% de la population est en situation de crise de famine. Cette évaluation équivaut à environ 257 000 personnes. Elles se retrouvent en majorité dans la région de l’Extrême-Nord.
« La campagne 2021 a été marquée par des sécheresses dans certains départements, particulièrement aux départements du Logone-et-Chari, du Mayo-Danay et du Mayo-Kani. Il y a eu des attaques des chenilles légionnaires qui ont dévasté les récoltes et des attaques des oiseaux granivores et des criquets migrateurs. Et dans le Mayo-Kani on a eu aussi le passage des pachydermes. Tout ceci a contribué à diminuer le stock des aliments dans les ménages », a fait savoir Gabriel Mbairobe, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) au micro de la CRTV-Radio ce 7 juillet.
Grâce à une aide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de 500 mille dollars, plus de 320 millions de FCFA, le gouvernement a récemment apporté une aide alimentaire aux populations les plus vulnérables, principalement dans la commune du Logone-Birni. Mais cette aide n’est pas suffisante.
Le gouvernement vient aussi de lancer le Projet d’appui d’urgence pour améliorer la sécurité alimentaire des ménages les plus vulnérables à Logone-Birni. Il est question de relancer la capacité de production des populations qui n’ont pas pu cultiver à cause des affrontements intercommunautaires de décembre dernier entre Arabes Choas et Mousgoums.
Le Cadre harmonisé actualisé montre aussi que près 2,6 millions de personnes sont sous pression alimentaire au Cameroun. Elles peuvent à tout moment basculer en situation de crise alimentaire.
Michel Ange Nga
