Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA en anglais) indique dans un rapport du 28 juin dernier que 12 600 personnes ayant fui les violences intercommunautaires dans le Logone Birni sont rentrées chez elles. « Avec l’apaisement de la situation sécuritaire, les populations qui vivaient dans des conditions difficiles dans leur lieu de refuge ont préféré retourner dans leurs localités », constate l’ONU.

Le 5 décembre 2021, s’est déclenchée une énième vague de violences entre les communautés Mousgoum et Arabe Choa, installées dans des villages de l’arrondissement de Logone Birni, dans le département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord. Le Haut-commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (HCR) a fait un bilan de 44 morts, plus de 100 blessés, 112 villages incendiés, 30 000 personnes ayant fui au Tchad voisin.

OCHA note cependant que la situation reste précaire dans les localités de retour. « À Logone Birni, Zimado et Guirvidig, de nombreux abris, réserves de nourriture, articles ménagers de première nécessité essentiels et d’autres biens ont été pris, détruits ou brûlés pendant le conflit et n’ont pas été n’ont pas été réhabilités ou approvisionnés depuis ». L’organisation ajoute par ailleurs que « les tensions émergentes entre les personnes déplacées et les communautés d’accueil sont également devenues préoccupantes dans certains endroits ».

D’après l’ONU, plus de 3 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire au Cameroun. Parmi elles, plus de 900 000 sont des déplacés internes.

L.A

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