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Douala : la polyclinique Marie O. et le Port autonome se tiraillent sur une convention médicale

Douala : la polyclinique Marie O. et le Port autonome se tiraillent sur une convention médicale

Paru le mardi, 07 septembre 2021 11:32

Par décision datée du 30 août 2021, le directeur général (DG) du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o, suspend de manière temporaire l’accord-cadre de partenariat liant cette entreprise publique à la polyclinique privée Marie O. Cette convention de soins est suspendue « pour les motifs de mauvaise qualité de service, cas de fraudes et surfacturations », justifie le DG du PAD. « Tous les assurés du Port autonome de Douala sont ainsi priés de se rediriger vers d’autres formations sanitaires agréées », fait-il savoir en précisant qu’il attache du prix à cette instruction.

En guise de réaction, le DG de la polyclinique, Roger Ngoula, marque son grand étonnement quant au contenu et les graves accusations formulées contre l’établissement. Il les réfute d’ailleurs dans une correspondance adressée le 3 septembre au DG du PAD.

« Au minimum, depuis la signature dudit accord-cadre, le docteur Etoa Roger, médecin-chef, a effectué trois contrôles inopinés sans nous envoyer en retour la notification d’un moindre reproche sur un éventuel manquement à ces obligations », fait observer le DG de la polyclinique au sujet des manquements fréquents aux obligations de l’accord-cadre.

Pour lui, il est impossible par exemple que des patients du PAD soient admis dans la polyclinique sans identification préalable. «Tout malade du PAD se présentant à la polyclinique Marie O. est admis sur présentation du carnet médical du PAD contenant sa photo. Le docteur Etoa, médecin-chef du PAD est immédiatement informé et nous délivre un bon de prise en charge garantissant la couverture des soins par le PAD après identification physique du malade », rappelle Roger Ngoula.

Fraude et surfacturation

Ce dernier réfute aussi la modification des tarifs sans transmission préalable de la nouvelle grille au centre médico-social du PAD ainsi que la mauvaise qualité de service, la fraude et la surfacturation. « Comment donc comprendre que le PAD reçoit les factures, les garde pendant 6 mois, les traite, les paie dans l’intégralité et nous accuse après paiement de surfacturation et de fraude ? » Comme réponse à cette interrogation, le DG de la polyclinique brandit l’accusé de réception daté du 3 septembre 2021 du paiement intégral et sans aucune correction ou rectification des factures des mois de février à mai 2021.

Le patron de la clinique privée est convaincu que l’explication se trouve ailleurs. « Est-ce parce que j’ai exprimé de manière définitive le refus de me plier à certaines pratiques de notre confrère ? Est-ce parce que je me suis plaint auprès de vous à deux reprises de retard grave dans le traitement des factures ? »

Tout en se posant ces questions, Roger Ngoula note que le cas de la polyclinique Marie O. n’est pas unique. « Toutes les structures médicales, les laboratoires, les centres de radiologie sont asphyxiés du fait de la rétention non justifiée des factures par le centre médico-social », note-t-il.

Pour tirer la situation au clair, le DG du PAD propose une rencontre entre les docteurs Roger Etoa et Roger Ngoula. Sans rejeter cette offre, ce dernier souhaite la présence de l’Ordre national des médecins et du Syndicat national des médecins privés du Cameroun à cette concertation.

Dominique Mbassi

Dernière modification le mardi, 07 septembre 2021 11:34

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