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Arnaques autour du concours d’entrée à la Nasla

Arnaques autour du concours d’entrée à la Nasla

Paru le mercredi, 07 septembre 2022 15:43

Depuis que le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel) a lancé le concours d’entrée à la National School of Local Administration (Nasla), des personnes « malveillantes » promettent aux candidats des places d’entrée moyennant une contrepartie financière. Le constat est de Tanyitiku Enohachuo Bayee, le directeur général de cette grande école basée à Buea, dans la région du Sud-Ouest. Il dénonce ce phénomène dans un communiqué signé ce 6 septembre 2022.

« Le directeur général de la Nasla tient à condamner, avec sévérité, de tels agissements et rappelle que l’accès à la formation initiale de la Nasla se fait uniquement sur la base du mérite dans le cadre du concours d’entrée », écrit Tanyitiku Enohachuo Bayee.

Cet intérêt que les arnaqueurs ont pour la Nasla n’est-il pas le résultat de la convoitise sans cesse grandissante des jeunes Camerounais pour la Nasla ? Pour Isaac Essame, il ne fait aucun doute que la Nasla gagne en notoriété. Cet ancien diplômé du Centre de formation pour l’administration municipale (Cefam), l’ancêtre de la Nasla, qui prépare aujourd’hui les candidats à affronter le concours d’entrée, a une explication.

« Avec la décentralisation qui se met en place, l’avenir du Cameroun repose sur les CTD (collectivités territoriales décentralisées). Au niveau national, l’Enam a servi à approvisionner l’État en ressources humaines, la Nasla va faire la même chose avec les CTD. C’est ce qui explique cet intérêt sans cesse croissant pour la Nasla », fait savoir Isaac Essame.

Il pense que les pouvoirs publics ne démentent pas cette analyse. Car le Cefam, qui était un centre de formation avec un conseil de direction, a été transformé en une école, qui fonctionne comme un établissement public avec un directeur général et un conseil d’administration comme c’est le cas à l’Enam. Ce n’est pas tout, car les matières évaluées pendant les concours d’entrée au temps du Cefam ont été remplacées par le droit public et l’économie comme c’est le cas à l’Enam. Seule l’épreuve de culture générale a survécu à ce changement.

Une ancienne élève de la Nasla en service dans une mairie de la région du Centre nuance toutefois cet enthousiasme : « La convoitise pour la Nasla est certaine, mais cette école est encore loin d’être comme l’Enam parce qu’il n’y a pas encore la fonction publique locale. Sans fonction publique locale, il sera difficile de trouver du travail à tout le monde, car les maires recrutent qui ils veulent ».

Michel Ange Nga

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