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Vaccin antipaludique : lueur d’espoir pour le Cameroun, où le paludisme tue près de 2500 enfants par an

Vaccin antipaludique : lueur d’espoir pour le Cameroun, où le paludisme tue près de 2500 enfants par an

Paru le jeudi, 07 octobre 2021 11:02

Toutes les 30 secondes, un enfant africain meurt de paludisme, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). L’utilisation du vaccin «RTS,S» chez les enfants en Afrique subsaharienne et dans d’autres régions à risque, en plus des outils existants pour prévenir le paludisme, pourrait sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année, affirme l’Organisation mondiale de la Santé (Oms). Mercredi 6 octobre, l’Oms a recommandé « l’utilisation généralisée » de ce vaccin infantile pour combattre le paludisme à Plasmodium falciparum.

Il s’agit du parasite responsable de la maladie chez l’être humain le plus mortel à l’échelle mondiale et le plus prévalent sur le continent noir. Développé par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), le «RTS,S», encore appelé Mosquirix, est le seul vaccin à ce jour qui a montré une efficacité protectrice contre le paludisme chez le jeune enfant, d’après l’Oms. Depuis 2019, le Ghana, le Kenya et le Malawi ont commencé à utiliser ce vaccin dans des régions à risque.

Deux ans après le début de cette phase pilote, plus de 2,3 millions de doses de vaccin ont pu être administrées dans ces trois pays africains, avec une réduction significative (30%) des formes graves de la maladie, apprend-on. « Nous avons longtemps espéré un vaccin antipaludique efficace et maintenant, pour la première fois, nous avons un vaccin recommandé pour une utilisation généralisée », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’Oms pour l’Afrique, cité dans un communiqué.

Stratégies nationales

« La recommandation d’aujourd’hui offre une lueur d’espoir pour le continent qui supporte le plus lourd fardeau de la maladie et nous nous attendons à ce que beaucoup plus d’enfants africains soient protégés du paludisme et deviennent des adultes en bonne santé», a-t-elle ajouté. L’annonce de l’utilisation généralisée de ce vaccin est une bonne nouvelle pour le Cameroun, où la maladie reste la première cause de morbidité et de décès infantiles.

Selon les chiffres officiels, 2,6 millions de cas de paludisme ont été confirmés dans les formations sanitaires en 2020, dont 32% d’enfants de 0 à 5 ans, groupe le plus vulnérable touché par la maladie. Ils ont représenté 64% des décès (sur 4 121 morts au total) imputables au paludisme dans le pays l’année dernière, d’après les mêmes données. Selon l’OMS, les prochaines étapes pour le vaccin « RTS,S » comprendront les décisions de financement de la communauté mondiale de la santé pour un déploiement plus large, et la prise de décision par les pays sur l’opportunité d’adopter ce sérum dans le cadre des stratégies nationales de lutte contre le paludisme.

En rappel, le paludisme est une maladie potentiellement mortelle causée par des parasites transmis aux personnes par des piqûres de moustiques femelles de l’espèce Anophèles infectés. Il se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires, puis par des cycles où alternent frissons, fièvre et sueur. Le paludisme est toutefois évitable et on peut potentiellement en guérir.

Patricia Ngo Ngouem

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