Le commandant de la troisième région de gendarmerie, le général de brigade Pierre Louba Zal, vient d’activer la dixième phase de l’opération Adano (Adamaoua et Nord), mis en place pour lutter contre le grand banditisme périurbain, rural et transfrontalier. Les pandores ne cachent pas que cette fois, il est surtout question de débusquer les preneurs d’otage avec l’aide de la population.
« Nous invitons une fois de plus la population à collaborer. Elle le fait déjà, mais nous souhaitons qu’elle le fasse davantage », a fait savoir à la presse le général de brigade Pierre Louba Zal. Qui attend croise les doigts pour que cette sollicitation reçoive un écho favorable. En clair, le haut gradé souhaite que la population fasse remonter le renseignement et qu’elle n’hésite pas à dénoncer les comportements suspects.
Depuis le lancement de l’opération Adano, les gendarmes de la troisième région de gendarmerie, qui englobe les régions du Nord et de l’Adamaoua à l’exception du département du Mayo Louti, sont parvenus, comme ils l’avouent eux-mêmes, à enrayer le phénomène des coupeurs de route et celui de vol de bétails. Ce n’est pas le cas des enlèvements avec demandes de rançon, qui continuent de prospérer dans les départements de la Benoué et du Mayo Rey dans la région du Nord.
« Nous observons des poches de résistance dans la région du Nord. Il faut relever, malheureusement, que ces poches de résistance sont consécutives aux complicités diverses que nous observons sur le terrain », regrette le général de brigade Pierre Louba Zal. Les gendarmes en veulent pour preuve que, le mois dernier, des commerçants camerounais et tchadiens ont été enlevés dans la zone de Touboro dans le département du Mayo Rey.
Michel Ange Nga
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