Les conducteurs de mototaxi roulant dans le centre urbain de Yaoundé risquent désormais de se voir confisquer leurs engins. « Dès demain (ce mercredi 8 juin, Ndlr), toute moto trouvée sur une zone interdite sera mise systématiquement en fourrière », a annoncé à la télévision nationale le maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana, à l’issue d’une réunion avec le préfet du Mfoundi et les présidents des syndicats et des associations des transporteurs par mototaxis.
Le 6 mai 2019, l’ancien préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila, avait interdit la circulation des mototaxis dans le centre urbain de Yaoundé dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain. « La circulation des motocycles n’est tolérée que dans la périphérie de la ville de Yaoundé pour la desserte des zones enclavées », précisait l’autorité administrative, décédée en août 2020. Cette décision s’appuyait sur l’arrêté conjoint signé en 2012 avec le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY).
Ce texte délimite les zones d’activités des motocycles à titre onéreux et fixe leurs conditions et modalités d’exploitations sur l’aire territoriale de la ville de Yaoundé. Malgré cette interdiction, les engins à deux roues dictent toujours la loi sur les routes en zone urbaine. Ce qui ne va pas sans incident, les conducteurs de mototaxi s’illustrant notamment par un incivisme notoire et leur propension à faire foule lors de mouvements d’humeur parfois violents.
Face à cette situation, le gouverneur du Centre, Naseri Paul Bea, avait donné, en novembre 2019, trois jours aux « benskinneurs » pour se conformer à la réglementation et menaçait de passer à la répression une fois le délai écoulé. En vain. « Nous ne voulons plus voir les motos dans le centre urbain. Celui qui veut exercer l’activité de mototaxi doit avoir le permis de conduire, il doit être identifiable. Nous avons des motos qui n’ont pas de plaque d’immatriculation. Nous voulons absolument que notre ville soit assainie », a réitéré l’actuel préfet, Emmanuel Mariel Djikdent, ce mardi.
P.N.N
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