Une équipe du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) effectuera, dans les prochains jours, une mission sur les sites d’exploitation minière artisanale semi-mécanisée à l’effet de vérifier les autorisations, a annoncé, jeudi 7 septembre, le patron de ce département ministériel, Fuh Calistus Gentry. Il s’exprimait à cet effet lors d’une concertation avec les sociétés minières et les maires des zones d’exploitation de l’or semi-mécanisée dans les régions de l’Est (Batouri, Bétaré-Oya, Colomine et Kette) et de l’Adamaoua (Meiganga).
Cette équipe aura pour mission de recenser tous les permis artisanaux qui sont exploités dans ce milieu, l’objectif étant d’assainir le secteur, apprend-on. À cet effet, le membre du gouvernement a demandé aux magistrats municipaux de recenser toutes les sociétés en activité dans leur zone de compétence. Il a également instruit la fermeture des sites des entreprises n’ayant pas introduit de dossiers de demande d’exploitation. « Les délégués régionaux vont dorénavant transmettre aux maires une copie des autorisations signées pour leur faciliter le suivi », a déclaré Fuh Calistus Gentry.
Il a par ailleurs recommandé à ses services compétents l’identification des zones alluviales pour être dédiée à la semi-mécanisée et à l’artisanat au sens strict. Pour un meilleur suivi des activités sur le terrain et d’éventuelles dénonciations, il a requis la mise à disposition de deux lignes téléphoniques (une au niveau de son cabinet et l’autre à la direction des mines).
Le gouvernement a maille à partir avec les exploitants miniers, notamment dans la région de l’Est où des opérateurs disposant de simples permis de recherche se sont frauduleusement lancés dans l’exploitation. Très souvent, les entreprises sont accusées par les ONG de détruire l’environnement. Dans une lettre circulaire le 18 août dernier, le Minmidt a annoncé la suspension des entreprises et le retrait des permis de certains opérateurs.
Cette mesure s’appliquait aussi bien aux opérateurs qui n’ont pas formalisé leurs activités qu’à ceux ayant déposé dans les délais prescrits un dossier en vue de la régularisation de leurs activités, mais qui n’avaient pas engagé à date les travaux de réhabilitation progressive des parcelles exploitées et la réalisation des projets sociaux au profit des populations riveraines impactées. Ces sanctions interviennent après un délai de 45 jours, prorogé de 15 jours, accordé aux exploitants artisanaux semi-mécanisés en activité de soumettre un dossier complet de demande d’autorisation d’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances précieuses et semi-précieuses.
Patricia Ngo Ngouem
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