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Attaques de Boko Haram : le désarroi des habitants de Kolofata et de Mozogo

Attaques de Boko Haram : le désarroi des habitants de Kolofata et de Mozogo

Paru le jeudi, 08 octobre 2020 16:51

Les populations des villages des arrondissements de Kolofata et de Mozogo à l’Etrême-Nord du Cameroun sont dans le désarroi. Assassinés, pillés, violés et kidnappés par les affidés de la secte islamiste Boko Haram, les habitants de ces localités frontalières avec le Nigéria se sentent abandonnés face aux assauts de ces assaillants.

Une autorité traditionnelle locale affirme que « depuis plus de cinq ans, les sous-préfets et les maires de Kolofata et de Mozogo n’habitent plus dans leurs résidences ». Et malgré les injonctions de leur hiérarchie et le dispositif sécuritaire mis à leur disposition, la situation n’a pas changée. « Ils ne font que quelques apparitions sporadiques sous haute escorte militaire et repartent quelques minutes après », confie-t-il. En juillet 2014, le lamido-maire de Kolofata avait été enlevé en compagnie de sept membres de sa famille par Boko Haram.

Zone rouge

« Nous sommes dans la zone purement rouge », confie un membre du comité de vigilance de Mozogo. Selon lui, Boko Haram qui s’est installé en hauteur dans la partie nigériane observe les mouvements de véhicules des autorités et des patrouilles des éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR). « Dès qu’ils se rendent compte qu’il n’y a pas de présence militaire, ils descendent vite opérer avant de remonter. Surtout en saison pluvieuse comme c’est le cas maintenant où ils se fraient du chemin à travers les champs de mil pour nous attaquer », explique-t-il.

« Quand les autorités administratives et le maire ne sont pas là, vous comprenez que nous sommes abandonnés à notre triste sort. Nous sommes obligés d’aller dormir dans les montagnes mais nous avons l’impression qu’ils nous pistent pour venir tuer les gens même dans leur cachette comme le chef du village Zelevet qu’ils ont assassiné en compagnie de sa femme dans une grotte », témoigne Ranava Badai, un habitant de Moskota cité par nos confrères du journal Mutations.

Depuis quelques temps le secteur est confronté à une recrudescence des attaques de Boko Haram. Selon la même source, les comités de vigilance se vident depuis quelques temps de leurs membres sous la menace de Boko Haram qui promet des représailles. Pour ramener la sécurité dans la zone, les autorités camerounaises ont récemment créé un nouveau poste militaire à Moskota. Mais du fait de l’impraticabilité de la route, le déploiement des forces de défense est rendue difficile.

BE

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