Le Centre de désarmement, de démobilisation et de réintégration de Meri situé dans le département du Diamaré, région de l’Extrême Nord a accueilli il y a quelques jours 55 nouveaux pensionnaires. Les 12 hommes, 11 femmes et 32 enfants ont quitté les rangs de la secte islamiste suite à des opérations de l’Armée camerounaise.
Au total, le centre abrite un peu plus de 300 personnes soit 115 hommes, 69 femmes et 144 enfants. Ces chiffres montrent que les enfants restent les plus touchés par cette guerre. Plusieurs d’entre eux seraient nés dans les camps de Boko Haram.
Le moins qu’on puisse dire c’est que le nombre de ces repentis augmente un peu plus tous les jours. Aux derniers chiffres révélés en juillet 2020, ils étaient près de 200 personnes au centre de Meri. Cette augmentation des repentis, interprétée par le gouvernement comme un succès de l’opération, justifie la création de nouveaux centres notamment à Mémé dans l’Extrême Nord.
Au sein de ces centres, les ex-combattants reçoivent un accompagnement sanitaire et socio-professionnel avant d’être réintroduits dans la vie civile. Un processus long et complexe durant lequel certains d’entre eux perdent souvent patience.
Si jusqu’ici à Meri, les revendications notamment l’accès aux terres, se sont toujours faites dans le calme, les centres de Bamenda et de Buea qui abritent les ex-combattants séparatistes anglophones connaissent généralement des mouvements d’humeur. Le dernier en date s’est tenu le 19 mars dernier.
V.N.A