Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a révélé, le 3 mai dernier à Yaoundé, une série de mesures à l’œuvre pour venir à bout de la crise alimentaire qui touche environ 3 millions de personnes. « Le Minader a eu une augmentation substantielle de son budget 2023 pour non seulement apporter un soutien au prix des engrais à concurrence de 30 %, cela représente quand même 14 milliards FCFA, mais aussi faciliter la production des semences de haute qualité en quantité suffisante, environ 4 milliards FCFA. Et à côté de cela, on va aussi attaquer la construction de mini infrastructures communautaires pour faire face aux effets négatifs des changements climatiques », a développé le ministre Gabriel Mbaïrobe (photo). Il s’agit également de déployer la politique d’import-substitution censée permettre de réduire les importations tout en favorisant la consommation des produits locaux.

Plus encore, le Minader veut protéger les stocks alimentaires disponibles et mettre en place les conditions favorables à une augmentation substantielle agricole, animale et halieutique. « De manière spécifique, ceci se traduira par le soutien aux prix des engrais et pesticides pour les petits producteurs qui représentent 80 % de notre production vivrière, la reconstitution et le renforcement des moyens de production des opérateurs des filières prioritaires tels que le maïs, le riz, le sorgho, le manioc, le plantain, la pomme de terre, les produits maraîchers et la production animale et halieutique », a annoncé le ministre Mbaïrobe.

Et cette stratégie se traduit par la mise à disposition des semences améliorées, du petit matériel agricole, de l’aliment bétail et des concentrés alimentaires, fait savoir le membre du gouvernement.

Le Minader annonce par ailleurs « le renforcement de la conservation et de la transformation des produits agricoles pour réduire les pertes post-récoltes en fournissant des chambres froides et des petites unités de transformation dans les différents bassins de production. La création des ceintures agricoles autour des grandes villes pour stabiliser la chaîne d’approvisionnement de ces cités en légumineuses, produits avicoles et maraichers ».

L.A.