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Crise anglophone : après l’attaque d’un poste de gendarmerie, un hôpital pris à partie et un fonctionnaire tué

Crise anglophone : après l’attaque d’un poste de gendarmerie, un hôpital pris à partie et un fonctionnaire tué

Paru le jeudi, 09 juin 2022 10:19

Dans la région du Sud-Ouest, l’hôpital de district de Mamfe a été attaqué dans la nuit de mercredi par des hommes armés, soupçonnés d’être des miliciens séparatistes. Une bonne partie de cette infrastructure hospitalière a été réduite en cendres. Des sources locales rapportent que 45 patients se trouvaient dans l’hôpital au moment de l’attaque et que des coups de feu ont été entendus dans ce qui est apparu comme un échange de tirs entre l’armée et les assaillants. Aucune victime n’est cependant à déplorer dans l’hôpital.

Avant cela, dans la journée de mercredi 8 juin, deux fonctionnaires du ministère du Commerce ont été attaqués dans un carrefour de la ville de Bamenda, région du Nord-Ouest. Les deux agents étaient en mission de contrôle des prix des marchandises pour le compte du 1er semestre. Un agent sera tué sur le coup et l’autre grièvement blessé a été transporté dans un hôpital.

Ces évènements surviennent au lendemain de l’attaque d’un poste de gendarmerie dans le Noun à la frontière entre les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest qui fait au moins cinq morts. Cette attaque a été revendiquée sur les réseaux sociaux par le chef milicien sécessionniste « Général No Pity ».

Depuis quelques mois, les attaques sont quasi quotidiennes dans les deux régions en proie à un conflit sécessionniste depuis 2017. L’armée traque les miliciens séparatistes qui de leur côté multiplient les embuscades contre des patrouilles militaires, les agents publics et les populations qui leur sont hostiles, de même que des prises d’otages.

Le conflit en cours est parti des revendications des avocats et des enseignants dès la fin 2016. Revendications du reste largement satisfaites par le pouvoir central. Malgré tout, la crise s’est transformée en conflit armé qui a déjà fait plus de 6000 morts, d’après un décompte fait par le think tank international International Crisis Group.

Ludovic Amara

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Dernière modification le jeudi, 09 juin 2022 10:21

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