Le bilan du glissement de terrain au quartier Mbankolo à Yaoundé n’arrête pas de gonfler. En fin d’après-midi ce 9 octobre, les sapeurs-pompiers parlaient de plus de 27 morts retrouvés et d’une vingtaine de blessés. Quelques heures avant, les mêmes pompiers annonçaient un bilan de 23 morts. Et tout laisse penser que ces nouveaux chiffres vont augmenter dans les prochaines heures, car les riverains font savoir que plusieurs autres corps sont encore sous les décombres. Les fouilles se poursuivent toujours.
Face à ce drame, le gouvernement n’est pas resté atone. Le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, a commandé une prise en charge des blessés. Il annonce aussi qu’un système de gestion des incidents (SGI) a été mis en place avec une cellule d’écoute au Centre des urgences de Yaoundé (CURY) « pour l’accompagnement psychologique des familles à qui j’exprime la proximité du gouvernement », a fait savoir Malachie Manaouda sur son compte X.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, et la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtes, étaient sur les lieux du drame dans la journée pour prendre le pouls de la situation et réconforter les familles endeuillées. Ils en ont profité pour rappeler aux populations de ne pas occuper les zones déclarées par les autorités comme non habitables. Célestine Ketcha Courtes a pour cela confié au micro de la CRTV, la radio gouvernementale, que « ce drame est arrivé parce que les populations occupaient le lit du cours d’eau ».
On rappelle que la forte pluie de dimanche dernier a gonflé les eaux du cours d’eau environnement. Les eaux boueuses causées par cette crue ont ravagé une trentaine de maisons.
Michel Ange Nga
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