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Climat : les inondations et les sécheresses vont s’intensifier au cours des 20 prochaines années (Banque mondiale)

Climat : les inondations et les sécheresses vont s’intensifier au cours des 20 prochaines années (Banque mondiale)

Paru le mercredi, 09 novembre 2022 14:29

Inondations, canicules, glissements de terrain, vents violents… Ces phénomènes font tristement l’actualité de manière régulière au Cameroun et sont à l’origine de catastrophes humaines et matérielles. Des phénomènes qui risquent de s'accentuer encore dans les prochaines années, selon la Banque mondiale. « Le changement climatique devrait affecter différemment les zones climatiques du Cameroun (cinq au total, Ndlr) et les événements météorologiques extrêmes deviendront plus fréquents et plus intenses », indique l’institution bancaire dans son dernier rapport sur le climat et le développement au Cameroun.

Selon le « scénario climatique le plus pessimiste », les températures devraient monter en moyenne de 3,9°C au cours des 20 prochaines années, avec de grandes variations selon les zones, peut-on lire dans le document. Dans la même lignée, les précipitations devraient s’élever en moyenne de 5,8 millimètres au cours des 20 prochaines années à 10,4 millimètres d’ici 2100. « Le Nord sahélien du pays devrait souffrir d’une aggravation de la sécheresse, de l’érosion, des vents violents et des inondations », rapporte le document. La zone de savane devrait moins subir des risques d’inondation, mais les trois autres zones verront ces risques s’aggraver, apprend-on.

« Dans les hautes terres de l’Ouest, l’érosion, les glissements de terrain et la sécheresse se produiraient plus fréquemment. Parallèlement, les zones côtières, en particulier la ville de Douala, seront probablement vulnérables aux inondations, à l’élévation du niveau de la mer, à l’érosion, aux glissements de terrain et aux vents violents », si on se fie aux projections climatiques de la Banque mondiale. Les régions septentrionales (Extrême-Nord, Nord et Adamaoua) devraient ainsi rester les plus vulnérables, suivies par les zones côtières et les hauts plateaux, précise le document.

Le Cameroun est exposé à divers types d’événements météorologiques extrêmes, dont les plus récurrents sont les inondations et les sécheresses qui mettent en danger les communautés humaines, les écosystèmes et les services qu’ils fournissent. Conscient des enjeux de ces phénomènes pour son développement socioéconomique, le pays a adhéré à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et participe régulièrement aux négociations internationales sur le climat.

Il s’est également doté d’un Plan national d’adaptation aux changements climatiques avec pour objectif notamment de réduire la vulnérabilité du pays aux incidences des changements climatiques en renforçant sa capacité d’adaptation et de résilience. L’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) a été créé avec pour mission de suivre et d’évaluer les impacts socio-économiques et environnementaux des changements climatiques et de proposer des mesures de prévention, d’atténuation et/ou d’adaptation aux effets néfastes et risques liés à ces changements.

P.N.N

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