Les éléments de la compagnie de gendarmerie de Garoua III viennent d’intercepter un gang de malfrats spécialisés dans les prises d'otages. Dans la nuit du 6 au 7 janvier dernier, ces preneurs d'otages ont enlevé un enfant de trois ans à Boulel, un village situé dans l’arrondissement de Lagdo. Cet enfant a été remis à ses parents après le coup de filet des pandores. Qui n’est rien d’autre qu’une des déclinaisons de la huitième phase de l’opération Adano (Adamaoua et Nord), qui vise à lutter contre le grand banditisme rural dans les régions de l’Adamaoua et du Nord.

On se rappelle que cette huitième phase a été lancée au mois de novembre 2022 par le général Pierre Louba Zal, le commandant de la troisième région de gendarmerie, qui couvre les régions du Nord et de l’Adamaoua. Ce haut gradé avait indiqué que la phase en cours a pour but de traquer les preneurs d’otage. Une mission qui bénéficie de la contribution des comités de vigilance.

Si cette huitième phase de l’opération Adano concentre ses efforts dans la région de Touboro, dans le département du Mayo-Rey, l’arrondissement de Lagdo dans le département de la Bénoué (Garoua) n’est pas de reste. Les brousses de Na’ari et de Yaggadi, deux villages proches de Lagdo, sont particulièrement surveillées parce qu’elles servent généralement de base arrière aux preneurs d'otages.

« Nous n’avons pas dormi pendant cette huitième phase », déclare le capitaine Pierre Biewa Tchame, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Garoua III. En attendant le bilan général de cette phase de l’opération Adano, il se félicite déjà de l’action de ses hommes sur le terrain. Il fait notamment allusion aux nombreuses embuscades qu’ils ont tendues aux preneurs d'otages dans la localité de Na’ari, où vivent près de 2 000 habitants.

Michel Ange Nga

Lire aussi :

Grand-Nord : la troisième région de gendarmerie intensifie la lutte contre les prises d’otages