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La justice congolaise condamne les assassins du Dr camerounais Richard Mouzoku

La justice congolaise condamne les assassins du Dr camerounais Richard Mouzoku

Paru le mercredi, 10 mars 2021 11:04

Près de 2 ans après son assassinat, la justice a été rendue pour Richard Mouzoku, le camerounais engagé dans la lutte contre Ebola en RDC. Une fin de procès qui arrive alors le pays connaît une nouvelle vague de l’épidémie et que l’hostilité des populations à l’égard des agents de santé demeure.

Le médecin originaire de République Démocratique du Congo, Mundama Witende, l’un des principaux suspects dans l’affaire du meurtre de son homologue Camerounais Richard Mouzoku a été condamné à la peine capitale, d’après le verdict prononcé par la Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu en RDC. Le prestataire de santé et professeur d’universités a été reconnu coupable d’association des malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et terrorisme par assassinat.

Dans cette affaire, une quizaine de personnes dont d'autres medecins ont également été reconnues coupables et condamnées pour les mêmes chefs d'accusations.

Le Dr Richard Mouzoko, alors en service pour le compte de l’Organisation mondiale de la Santé, avait été tué le 19 avril dans une attaque d'hommes armés contre l'hôpital universitaire de Butembo où il présidait une réunion avec les membres de l'équipe de riposte contre Ebola. Quelque temps après, la justice congolaise avait annoncé la mise aux arrêts de 11 personnes. Signifiant que le principal commanditaire, en la personne du Dr Mundama, avait quitté le pays qu’il n’a pas regagné jusqu’à ce jour.

Le mobile du meurtre d'après les témoiganges regroupés par l'AFP est un plan des médecins congolais pour faire fuire leur collègues étrangers mieux payés qu'eux. Le plan consistait alors à repeter des attaques pour fragiliser la riposte contre Ebola. Le mouvement qui au début n'était qu'une machination des medecins locaux s'est allié à des groupes armés. Ces derniers accusant l’OMS et ses médecins d’avoir « créé » Ebola, pour s’enrichir sur le dos de la population locale. Raison pour laquelle ils ont multiplié les raids contre les centres de traitement et autres structures de la riposte l'épidémie.

Le cas du médecin camerounais est donc loin d'être isolé. En fin 2019, on recense 300 attaques depuis le début de l’épidémie. Une dizaine d’agents de santé y ont même laissé leur vie. 

Notons que la RDC connaît actuellement une nouvelle vague de contamination d’Ebola. Même si aujourd’hui les attaques contre le personnel de santé sont en baisse, il existe toujours des inquiétudes. Des mesures sécuritaires ont été renforcées pour protéger les agents de santé.

Vanessa Ngono Atangana

Dernière modification le mercredi, 10 mars 2021 11:06

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