Idrissou Alioum, le recteur de l’université de Maroua (UMa), a récemment présidé la 17e session de la Commission consultative de recrutement des enseignants-assistants, titulaires d’un doctorat. C’est en tout 60 postes qui sont ouverts pour les quatre facultés et les trois grandes écoles que compte cette institution universitaire. « Il s’agit de la troisième vague du recrutement spécial des enseignants du supérieur prescrit par le président Paul Biya », indique l’UMa.
Le chef de l’État avait en effet ordonné un recrutement de 2 000 enseignants dans les universités d’État, en trois vagues. Cette dernière concerne 500 places à pourvoir. Avec ses 60 places, c’est 12 % des postes qui reviennent à l’UMa. Et cette université en a grandement besoin, si on en croit un responsable. Il précise toutefois que « les besoins sont variables. Des filières comme mathématiques et physique n’ont pas beaucoup de personnels alors qu’ils en ont besoin, quand d’autres comme lettres modernes françaises en ont suffisamment ».
« En plus un département peut avoir peu d’étudiants, mais besoin de beaucoup de professeurs à cause des spécialités qui sont sollicitées. C’est pourquoi on peut prendre un spécialiste en arithmétique à qui on donne des cours en géométrie parce qu’on n’a pas un spécialiste sur la main », poursuit notre source.
Elle fait savoir que ce problème n’est pas spécifique à l’UMa parce qu’il concerne toutes les universités d’État du Cameroun. Et chacune recherche des palliatifs. L’UMa a par exemple signé un accord de coopération avec l’université de Moundou (Tchad), qui prévoit un volet pour des échanges d’enseignants. Une solution de dépannage qui n’est pas à négliger.
Michel Ange Nga
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