Au moment de lancer « Stop Malaria » ce 10 mars, une campagne nationale de plaidoyer en faveur de la lutte contre le paludisme, le ministère de la Santé publique (Minsante) a dévoilé les chiffres sur la prévalence de cette maladie en 2021 au Cameroun. On apprend ainsi qu’elle a causé la mort de 3 863 personnes l’année dernière, contre 4 121 décès l’année d’avant. Soit un recul de décès de l’ordre de 6,26 %.

Par contre, le nombre de cas enregistrés dans les structures de santé est en nette augmentation. Le Cameroun est passé de 2,6 millions de cas en 2020 à 3,1 millions de cas en 2021. Plus grave, le paludisme représente 30 % des motifs de consultation. « Le rapport mondial 2021 de la lutte contre le paludisme souligne que le Cameroun fait partie des 11 pays au monde les plus affectés par cette maladie », ajoute la cellule de communication du Minsante.

C’est pour inverser cette tendance que la première dame, Chantal Biya, a décidé d’engager la campagne de plaidoyer « Stop Malaria », avec pour thème « La femme et l’enfant au cœur de la lutte ». Rien d’étonnant, car les chiffres disponibles indiquent que les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables. Ils représentent au moins 60 % des décès.

Pour mener cette campagne, la consigne est « Agissons maintenant ». Pendant les deux prochaines années, le Minsante va organiser des réunions de plaidoyer et des campagnes de sensibilisation de masse dans les médias. Malachie Manaouda, le ministre de la Santé a ajouté que les élus locaux vont aussi s’investir dans cette campagne, dont l’objectif est de réduire considérablement l’incidence du paludisme au Cameroun.

Marie Thérèse Abena Ondoua, le ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), qui participe aussi à cette campagne, a promis que le département ministériel qu’elle dirige fera tout pour la réussite de cette campagne. Le Minproff promet de mener une sensibilisation accrue auprès des ménages. Il est question d’expliquer l’importance de l’hygiène dans les maisons en se servant des associations religieuses, traditionnelles, féminines et juvéniles.

Michel Ange Nga

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