Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Est : le gouverneur prescrit l’accessibilité des antivenimeux, après le décès d’une femme mordue par un serpent

Est : le gouverneur prescrit l’accessibilité des antivenimeux, après le décès d’une femme mordue par un serpent

Paru le vendredi, 10 juin 2022 05:48

Jeudi 9 juin, le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo, a instruit le Fonds régional pour la promotion de la santé (FRPS-Est) de faciliter l’accès aux médicaments aux populations, notamment les antivenimeux. Le FRPS est une entité tripartite (État, communauté et bailleurs de fonds) créée pour répondre à la question de la gestion et du financement du système sanitaire au niveau déconcentré. Il est dirigé par un comité de gestion, dont le président n’est autre que le gouverneur.

Cette instruction fait suite au décès d’une conseillère municipale de la mairie de Kentzou, Sabine Ndoa, tuée par un serpent venimeux. La victime a été transportée au centre médical d’arrondissement (CMA) de cette localité après avoir été mordue par le reptile, mais n’a pu être sauvée à cause de la rareté des antivenimeux dans les pharmacies, en raison notamment de leur coût élevé (40 000 FCFA), rapporte le quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune.

En 2015, le ministère de la Santé publique (Minsanté) a reconnu les morsures de serpent comme problème de santé prioritaire et mis en place un relevé hebdomadaire de leur nombre. Pendant la première année, ce relevé a révélé que l’incidence annuelle des morsures de serpent était de 11,4/100 000 habitants, représentant plus de 2 500 morsures par an, dont 43 décès et un taux de létalité atteignant 6 % dans certaines régions.

Selon le Minsanté, les zones de savanes sèches et arborées de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord représentent 40 % de l’incidence et 77 % de la mortalité des envenimations au Cameroun, tandis qu’au Sud plus forestier, l’incidence et la mortalité correspondent respectivement à 32 % et 16 %. L’Institut Pasteur pense cependant que ces estimations sont « très inférieures » à la réalité, en raison du recueil partiel de données et du recours fréquent aux tradipraticiens sans référencement dans une formation sanitaire.

P.N.N

Lire aussi :

Mise en garde du Minsanté contre l’utilisation du « veninserin » pour des cas de morsures de serpent

Dernière modification le vendredi, 10 juin 2022 05:52

● E-Arnaques


● Fact Cheking