Dans la région du Nord-Ouest secouée par un conflit séparatiste depuis 2017, les autorités enregistrent une augmentation du nombre d’établissements qui ont ouvert leurs portes cette année. Ainsi, d’après Roland Ngwang, délégué régional du ministère des Enseignements secondaires, 152 établissements scolaires ont ouvert leurs portes cette rentrée, contre 25 seulement l’année dernière. L’on enregistre également 18225 élèves dans les classes, contre 1900 à la même période en 2020.

Le délégué régional souligne que ces chiffres ont été notés depuis mardi dernier, la rentrée n’ayant pas pu avoir lieu lundi comme partout ailleurs dans le pays. Les séparatistes ont en effet imposé des « villes mortes » tous les lundis et s’en prennent à tous ceux qui osent l’enfreindre.

De plus, les chiffres de la région font état de plus de 11 000 élèves déjà inscrits. « L’année dernière, c’est un chiffre que nous avons obtenu seulement vers la fin octobre », précise ce responsable. A cela, il faut ajouter que contrairement à l’année dernière où les établissements des départements de la Momo, du Boyo, et Ngoketunjia sont restés fermés, tous ont ouvert depuis mardi 7 septembre.

L’ouverture des écoles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest était l’un des enjeux de la rentrée scolaire de ce 6 septembre. Dans le mouvement de désobéissance civile que les séparatistes tentent d’imposer dans ces régions, les écoles sont devenues des cibles des attaques de ces combattants. Dans un rapport récemment publié, l’Onu a noté que « cinq incidents ont été signalés en juin, ce qui porte à 12 le nombre total d'incidents depuis le début de l'année ».

L.A.