L’Union des fédérations africaines de karaté (Ufak) a eu la main lourde contre quatre responsables de la Fédération camerounaise de karaté (Fecakada), dont son président, Emmanuel Bilal Wakam, radiés à vie.

Huit membres parmi lesquels un athlète de l’équipe nationale sénior  et l’entraineur national sénior écopent d’une suspension pour deux Olympiades, soit de 2021 à 2028. Parmi les treize mis en cause, seul le secrétaire général de la Fecakada s’en sort avec un blâme. La décision de Ufak a été rendue publique le 4 novembre 2020.

Cette sanction intervient après celle prise le 8 octobre par le Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) infligeant une suspension de toute activité liée à ce sport pendant huit ans à Emmanuel Bilal Wakam.

Accusé de harcèlement sexuel et de tentative de viol par plusieurs athlètes, Emmanuel Wakam est dans un premier temps suspendu de ses fonctions « jusqu’à nouvel ordre et à titre conservatoire » par le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi, le 7 août. Cette mesure administrative, précise le Minsep, doit permettre au mis en cause de « se mettre pleinement à la disposition de la commission d’éthique du CNOSC et de la justice dans le cadre des procédures relatives à cette affaire ».

L’ancien patron de la Fecakada et les autres personnes impliquées dans cette affaire sont par la suite entendus par le comité d’éthique du CNOSC. A l’issue de leur audition, le président et trois autres mis en cause écopent de huit ans de suspension, alors qu’un cinquième s’en tire avec un blâme.

Le scandale sexuel au sein de la Fecakada a été révélé en juillet 2020 par la publication du « Rapport sur les violences sexuelles dans le karaté au Cameroun », élaboré par le Cercle des ceintures noires de karaté du Centre.

D.M.