Dans son rapport de décembre dernier sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la région de l’Extrême-Nord, le Bureau de coordination des actions humanitaires de l’ONU (Ocha), note « une tendance d’augmentation des attaques complexes, comme la pose d’Engins explosifs improvisés (EEI) ».
L’ONU ne donne pas de chiffres pour illustrer cette augmentation, l’organisation internationale ajoute simplement qu’en plus des EEI, d’autres types d’attaques, à l’instar « des embuscades et des tirs simultanés de GANE (Groupes armés non-Étatique, Ndlr) le long des localités frontalières avec le Nigeria », sont également en augmentation.
Ces attaques représentent « un risque pour les civils et pour les organisations humanitaires qui peuvent être des dommages collatéraux. Toutefois, aucun mouvement de population n’y a été observé tout au long du mois, et ce, depuis le mois d’août 2021 », peut-on lire dans le document.
Les attaques des insurgés de Boko Haram contre les civils se poursuivent dans plusieurs localités de la région de l’Extrême-Nord, le long de la frontière avec le Nigeria. Sembe Tv, un réseau d’informations qui monitore ces attaques, révèle que dans la nuit du 26 au 27 décembre 2021 à Namba, dans l'arrondissement de Mora, 4 personnes ont été tuées lors d'une attaque de Boko Haram.
De nombreuses autres attaques ont été enregistrées tout au long du mois décembre dernier. Il est à rappeler que l’armée affronte Boko Haram depuis 2014 dans cette partie du pays.
Pour continuer à se déployer sur le terrain, Ocha fait savoir que les liaisons sont maintenues avec les autorités administratives et sécuritaires pour l’accès humanitaire dans la région et un plaidoyer a été fait pour assurer l’accès à Kerawa dans le Mayo-Sava auprès des forces de sécurités, qui ont engagé le nettoyage des EEI sur l’axe Kerawa-Nigeria.
L.A.
