Ce 11 janvier matin, la ville de Kousseri s’est réveillée sous une forte odeur de caoutchouc brûlé. Jean Areguema, le chef d’agence du journal l’œil du sahel dans la région de l’Extrême-Nord, confirme que des manifestants issus de la communauté Arabe choa ont incendié des pneus tôt dans la matinée. Ils continuent de protester contre l’arrestation de Acheck Aboukreffe, l’ancien maire de la commune de Makary dans le département du Logone-et-Chari, comme Kousseri.
Le journaliste parle d’un calme précaire qui règne dans la ville. Et qui a obligé les commerçants à garder les rideaux de leur boutique baissés. « Les commerçants ont peur », confie Jean Areguema. Le marché est donc désert depuis ce matin. Une information que confirme Maryam Moumini, la correspondante de RFI Fufuldé au Cameroun. Elle ajoute qu’en plus du marché, les écoles et la gare routière n’ont pas pu ouvrir par crainte des manifestants qui continuent de demander des explications sur l’arrestation de l’ancien maire de Makary.
Pour l’instant, les autorités sont restées muettes sur cette arrestation. Certaines sources non officielles croient savoir que cette arrestation fait suite aux investigations en rapport avec les affrontements entre les Mousgoums et les Arabes choas de décembre dernier.
Une chose est sûre, les évènements de la veille sont à nouveau venus rompre le calme à Kousseri. Sauf que cette fois, ce n’est pas deux communautés qui s’affrontaient. De sources concordantes, ces agitations n’ont pas causé de pertes en vie humaine.
Michel Ange Nga
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