Le Conseil national de la publicité (CNP) entend sanctionner les opérateurs qui ne respectent pas la loi du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun, notamment la publicité sur les médicaments et les pratiques médicales. Cette phase répressive intervient après une phase de sensibilisation qui a permis au CNP de se rendre compte que de nombreux opérateurs violent encore les dispositions de ladite loi.
Au Cameroun, la publicité en faveur des structures sanitaires et des pratiques médicales est interdite dans la presse écrite, par voie de radiodiffusion sonore, de radiodiffusion télévisuelle, d’affichage publicitaire, de cinéma ou par tout autre moyen de communication permettant l’accès au grand public (article 43). Mais la pratique perdure. Le 3 octobre dernier, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, par ailleurs président du CNP, a adressé une correspondance au directeur général de la CRTV, Charles Ndongo, pour lui rappeler l’interdiction de la publicité pour les médicaments à l’attention du grand public.
Un premier rappel à l’ordre avait été adressé au patron de l’organisme public de radio-télévision en mai dernier, lui demandant de mettre un terme à cette pratique contraire à la loi sur ses antennes. Le CNP n’a pas précisé quand la répression sera lancée, ni quels moyens et stratégies seront mis à en œuvre pour amener les contrevenants à respecter la loi régissant le secteur.
« Le Conseil est appelé à faire des propositions à son président sur les voies à suivre afin de mener à bien cette deuxième phase de l’exercice de régulation qui incombe au ministère de la Communication (Mincom) », a simplement déclaré à la presse le chef du secrétariat technique du CNP, Kisito Ngankak, à l’issue de la deuxième session ordinaire couplée à la première session extraordinaire de cet organisme fin décembre à Yaoundé.
P.N.N
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