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Covid-19 : le DGSN préfère l’autodiscipline à la sanction pour endiguer la propagation du virus

Covid-19 : le DGSN préfère l’autodiscipline à la sanction pour endiguer la propagation du virus

Paru le jeudi, 11 mars 2021 13:23

Alors que des voix demandent plus de fermeté des autorités face à la remontée inquiétante des contaminations liées à la Covid-19, le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele, affirme que la sanction n’est pas la solution. «Qu’on commence à arrêter des gens parce qu’ils n’ont pas porté de masque, on va les mettre dans quelles prisons ? Nous sommes 25 millions de Camerounais. On pourra peut-être faire des amendes, mais ça ne résoudra pas le problème», affirme-t-il.

Le patron de la Police nationale insiste sur la responsabilité individuelle des uns et des autres pour endiguer la propagation de la Covid-19. «Le mal est là. Après une période d’accalmie, aujourd’hui, ça remonte dangereusement. La police et la gendarmerie ne peuvent pas tout faire. Aujourd’hui, ce qu’il nous faut, c’est l’autodiscipline», dit-il. En mai 2020, le gouvernement avait instruit les maires de sanctionner ceux qui ne portent pas le masque, obligatoire dans les lieux publics depuis le 13 avril 2020.

«Le montant de l’amende à payer par les contrevenants, conformément au Code général des collectivités territoriales décentralisées, doit être compris entre 500 et 2000 francs CFA», écrivait le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Mindedevel), Georges Elanga Obam, dans un message-porté adressé aux préfets. Cette mesure faisait suite au relâchement observé dans le respect des mesures barrières, après l’assouplissement des mesures de restriction. Mais celle-ci n’a jamais été mise en œuvre, le Mindedevel s’étant rétracté le lendemain en demandant de sursoir à cette amende.

Solution durable

D’après le dernier bilan de l’épidémie communiqué le 1er mars, le Cameroun compte 35 714 cas positifs confirmés, dont près de 10 000 nouveaux cas enregistrés au cours des deux derniers mois. Les autorités affirment que cette situation est consécutive à un relâchement des mesures barrières. Malgré la gravité de la situation,le gouvernement a décidé de poursuivre et d’intensifier la sensibilisation auprès du public, là où certains réclament des actions fortes pour inverser la courbe de progression de la maladie.

Il y a quelques jours, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi, a relancé la campagne de sensibilisation pour amener les populations encore réfractaires au respect des mesures barrières édictées dans le cadre de la riposte contre la pandémie. Cette campagne se fera dans les médias publics et privés, ainsi que dans les espaces à forte concentration humaine (marchés, bars, restaurants, écoles, agences de voyage, etc.), a-t-il dit.

Depuis la détection du premier cas il y a un an, le gouvernement a mis en place un plan de riposte ainsi que des mesures préventives et de prise en charge des cas positifs. Malgré ces mesures et toutes les actions de prévention et de sensibilisation, aujourd'hui l’épidémie progresse à grands pas dans le pays. Le Cameroun mise par ailleurs sur le vaccin anti-Covid-19 pour stopper la course du virus. Celui-ci est, selon le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, «une solution durable dans la lutte contre cette pandémie».

P.N.N

Dernière modification le jeudi, 11 mars 2021 13:25

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