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Fako : nouvelle restriction de circulation des motos, dans un contexte de regain de violence

Fako : nouvelle restriction de circulation des motos, dans un contexte de regain de violence

Paru le lundi, 11 septembre 2023 14:04

La circulation des mototaxis est interdite de 20h à 6h « jusqu’à nouvel ordre » dans les villes de Buea, Limbe, Tiko et Muyuka dans la région en crise du Sud-Ouest. La décision est contenue dans un arrêté signé le 9 septembre par le préfet du Fako, Chouaïbou. « On a tenu compte des mouvements et de la sûreté économique de tout le monde. 20h, on sait que les dernières personnes qui étaient actives en journée sont déjà rentrées chez elles », a déclaré l’autorité administrative à la radio nationale.

Selon le préfet, la mesure vise non seulement à assainir le secteur, mais également à garantir la sécurité des populations. Cette décision intervient dans un contexte de regain de violence dans la région depuis la rentrée scolaire le 4 septembre dernier. Selon la CRTV, un engin explosif a été lancé par un individu à moto vendredi dernier à Limbe, chef-lieu du département du Fako. L’explosion aurait fait au moins un mort, selon certaines sources. Il y a quelques jours à Muea, deux personnes sont mortes brûlées dans leur voiture après une attaque attribuée aux séparatistes.

Une troisième personne qui tentait de fuir a été tuée par balle, rapporte Africanews. Cette restriction de circulation des mototaxis n’est pas nouvelle dans le Sud-Ouest. En 2018, le gouverneur, Bernard Okalia Bilai, avait instauré un couvre-feu de 21h à 7h se traduisant notamment par l’interdiction de circulation des motos-taxis, ces engins à deux roues étant considérés par les pouvoirs publics comme le principal moyen de transport des séparatistes.

Depuis 2017, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest sont plongés dans un conflit armé opposant l’armée à des groupes séparatistes qui s’illustrent notamment par des attentats, des assassinats et des kidnappings. D’après l’organisation International Crisis Group (ICG), plus de 6 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit, et plus de 700 000 autres se sont réfugiées dans les régions francophones et le Nigeria voisin.

P.N.N

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